«Chiendent»: l'humoriste Mégan Brouillard veut trier la mauvaise herbe dans son premier spectacle solo


Raphaël Gendron-Martin
Quand elle a commencé le rodage de son tout premier one-woman-show, Mégan Brouillard a pensé à un titre: Chiendent. Parce qu’elle aimait beaucoup ce mot qui parle d’une mauvaise herbe envahissante, l’humoriste a décidé de le garder pour sa tournée officielle qui sera lancée dans quelques jours.
De son propre aveu, Mégan Brouillard était beaucoup plus stressée il y a six mois par sa première médiatique de l’automne qu’aujourd’hui. «Je trouve que le travail qu’on a fait m’a vraiment rassurée, dit-elle. Je suis vraiment plus fière du résultat que ce que je pensais.»
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Le mot «chiendent» était au départ un simple titre associé à sa période de rodage. Mais Mégan Brouillard a eu l’idée d’en faire un concept. «Je trouve que ce mot-là sonne comme moi, dit-elle. J’ai aussi appris que de la mauvaise herbe, c’est quelque chose qui n’existe pas. C’est quelque chose qui est quelque part où toi, tu ne voulais pas. [...] Je trouve que dans la vie, tout est une question de perception. Pour certaines personnes, il y a des comportements qui sont inacceptables, alors que pour d’autres, c’est super normal.»
Ne pas être seule dans le bateau
Comme bien des humoristes, Mégan Brouillard profite de son premier spectacle pour se présenter au public. Mais elle a davantage eu l’idée de parler de son entourage sur scène parce que «ça me présente plus que de parler de moi, quand je parle des autres autour de moi, les gens comprennent qui je suis».
Pour la mise en scène et la script-édition de Chiendent, Mégan a fait appel à Matthieu Pepper. «Je ne voulais pas être seule dans ce bateau-là, dit-elle. Je voulais avoir quelqu’un pour remettre en question mes décisions et avec qui je peux m’obstiner.»

«Matthieu c’est un gars qui a tout fait, ajoute Mégan sur son metteur en scène. Il écrit et il joue son stand-up, il écrit et il réalise aussi pour la télé. Il regarde tout, il connaît tout. Il a vu toutes les séries. Il est à jour dans tout. Je ne sais pas où il trouve son temps!»
Mentir sur Les Boys
Ayant le même gérant, les deux humoristes ont parfois collaboré dans le passé, notamment sur une chronique que Mégan devait faire sur Les Boys... alors qu’elle n’avait jamais regardé un seul film de la franchise! «Je leur ai dit que j’avais regardé ça, alors que c’était faux. Le nombre de fois où j’ai menti dans cette job-là... [rires]»
Elle a finalement fait du rattrapage sur les aventures de Stan et sa brasserie. Son verdict? «Les deux premiers films, ça va. Il y a des affaires qui vieillissent mal, mais quand tu les replaces dans l’époque, c’est drôle. Par contre, les deux autres...»
Après avoir fait près de 80 spectacles de rodage avant sa première, Mégan Brouillard s’embarquera dans une tournée qui la mènera un peu partout au Québec durant les deux prochaines années.

Mégan Brouillard présentera Chiendent à Québec (Salle Albert-Rousseau, 8 octobre) et Montréal (Gesù, 22-23 octobre). Pour toutes les dates: meganbrouillard.com.