Cheerleading: une coach accusée de crimes sexuels elle-même présumée victime d’un ex-entraîneur visé par des dizaines de chefs d’accusation

L’entraîneuse de cheerleading récemment accusée de crimes sexuels présumément commis avec la participation de Matthieu Martel aurait elle-même été agressée sexuellement par l’ex-coach, qui est visé par une quarantaine de chefs d’accusation à l’endroit de 14 plaignantes.

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Cette information n’a pas été révélée lors de la comparution de la femme de 39 ans, puisque son identité était protégée par une ordonnance de non-publication dans le dossier de Matthieu Martel. 

L’avocate d’Amélie Dubé s’est toutefois présentée devant le tribunal mercredi pour faire lever ladite ordonnance dans le but de «dresser un portrait plus fidèle de la situation».

«Il y a eu une couverture médiatique concernant la situation de M^me Dubé, et comme on ne pouvait pas adresser le fait qu’elle était plaignante, le portrait qui a été dressé n’est peut-être pas tout à fait fidèle aux faits qui seront mis en preuve devant le tribunal», a expliqué M^e Audrey Couture.

«Années de souffrances»

Amélie Dubé a été formellement accusée le 11 mars d’agression sexuelle, de contacts et d’incitation à des contacts sexuels ainsi que d’agression sexuelle avec la participation d’un tiers.

Les faits reprochés visent une plaignante âgée de moins de 16 ans, et un des chefs d’accusation impliquerait la participation de Matthieu Martel à l’agression présumée.

Sans trop ouvrir son jeu, M^e Couture a souligné à sa sortie de la salle de cour que la démarche de sa cliente visait à «rétablir les faits». Selon sa dénonciation de Matthieu Martel, la femme aurait été agressée sexuellement par l’homme de 43 ans «entre le printemps 2010 et mai 2017». Les infractions reprochées à Amélie Dubé se trouvent à l’intérieur de cette période temporelle.

«On a confiance que le système de justice va permettre de rétablir les faits, que la vérité soit mise en lumière et que les années de souffrance que M^me Dubé a vécues soient mieux expliquées devant la cour», indique son avocate.

Selon certaines informations, Dubé et Martel ont longtemps entraîné ensemble des équipes de cheerleading en plus de cohabiter à une certaine période.

Procès à être fixé

Les dossiers de Matthieu Martel étaient aussi de retour devant le tribunal mercredi matin.

Me Sophie Plouffe, la troisième avocate au dossier depuis la mise en accusation de l’homme, à l’été 2023, a informé la cour que ce dernier renonçait à la tenue de son enquête préliminaire. La procédure devait se tenir du 9 au 13 juin prochain.

L’ex-entraîneur, qui offrait aussi des services spirituels de «traduction de l’âme», reviendra devant la cour au début mai pour que soient fixées les dates de son procès.

Rappelons que celui qui évoluait à un haut niveau dans le domaine du cheerleading est accusé de gestes à caractère sexuel sur 14 plaignantes. Un total de 42 chefs d’accusation ont été portés contre Martel, allant du leurre à l’agression sexuelle en passant par l’extorsion.