Charlie Kirk victime d’une sécurité déficiente?

Yannick Beaudoin
L’assassinat de Charlie Kirk sur un campus universitaire en Utah n’était pas nécessairement prévisible, mais il aurait pu être évité si la sécurité avait été adéquate, estime l’expert en sécurité et président fondateur du Groupe Sirco, Claude Sarrazin.
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En entrevue à LCN, ce dernier a souligné que le rassemblement où l’influenceur de droite a perdu la vie était un événement de type «open venue» et que les mesures de sécurité mises en place semblaient plutôt faibles.
«Selon les informations qui sont sorties, il y avait six agents de police du campus universitaire qui étaient sur le site. Charlie Kirk avait sa propre équipe de sécurité rapprochée, dont le nombre est inconnu. On avait des agents en uniforme et on avait des agents civils dans la foule», a mentionné l’expert.
«Je pense que le modèle, fondamentalement, qui a été utilisé, c’est un modèle de sécurité de la personne, donc de la sécurité rapprochée. Et ce qu’on fait, c’est qu’on s’assure qu’il n’y a personne qui va attaquer physiquement Charlie Kirk pendant qu’il est sur la scène, s’assurer qu’on n’a pas d’enjeux de cette nature-là. C’est un modèle de sécurité qui a tendance à disparaître présentement, parce qu’on se dirige beaucoup plus vers une sécurité de site, ce qu’il n’y avait pas à ce moment-là. Il n’y avait pas de drones dans les airs. Il n’y avait pas ce qu’on appelle des spotters sur les toits pour évaluer s’il y avait des menaces qui pouvaient provenir» des lieux, ajoute-t-il.
Dans ces circonstances, le meurtre de l’influenceur pro-Trump était plutôt facile à orchestrer, selon l’expert en sécurité.
Selon les informations rapportées par les autorités américaines, le tireur était posté à 140 mètres de Charlie Kirk au moment où il lui aurait enlevé la vie.
Quelque «140 mètres pour tirer avec une carabine, c’est vraiment une très courte distance. Donc et là, on n’a pas un tireur expert, de ce que j’ai pu voir, puis de ce qu’on peut tirer comme conclusion à partir des faits qui ont été dévoilés jusqu’à date. C’est un tireur, je dirais, moyen, mais c’est à la portée de quelqu’un de ce genre-là pour faire ça maintenant», soutient M. Sarrazin.
Néanmoins, la menace était difficilement détectable, admet-il.
«On a encore affaire une fois de plus à un tireur solitaire, peut-être organisé [...] C’est quelqu’un qui a été radicalisé, puis qui a décidé qu’il prenait les choses en main encore une fois. C’est très difficile à détecter à l’avance. Ce n’est pas un mouvement, ce n’est pas un groupe qui s’est organisé, puis qui a planifié ça pendant des mois», explique Claude Sarrazin.
Cela ne veut pas dire pour autant que l’équipe de Charlie Kirk et celle de l’université n’auraient pas pu mieux encadrer l’événement, argumente le président fondateur du Groupe Sirco.
«Je pense que, minimalement, une sécurité renforcée aurait pu être intéressante parce qu’il y a une méthode qui est utilisée en matière de sécurité qui est, qui sont les points de friction. Donc les points de friction, c’est des endroits où est-ce que les gens doivent passer. Et là, on peut identifier s’il y a peut-être quelqu’un qui est à problème. Et là, on peut l’approcher, discuter un peu avec, voir si la personne a toute sa tête, puis faire l’intervention de cette façon-là», indique-t-il.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.