Chapeau à un autre enfant de Montréal-Nord!

Marc Calixte
Je suis un enfant de Montréal-Nord et je représente aussi la communauté haïtienne. J’ai grandi sur l’avenue Edger, près du parc Saint-Laurent, là où Luguentz Dort a contribué à rénover les terrains de basketball. Même si je suis d’abord associé au football, permettez-moi d’entamer cette chronique, exceptionnellement, en félicitant ce cher Lu Dort pour ce championnat de la NBA remporté avec le Thunder d’Oklahoma City. J’en profite également pour lever mon chapeau à Bennedict Mathurin, finaliste avec les Pacers de l’Indiana.
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Question de revenir au menu habituel, j’ai le goût de vous parler d’un athlète en particulier chez les Alouettes : le joueur de ligne défensive Shawn Oakman. Avec son gabarit, il aurait d'ailleurs possiblement pu jouer au basketball professionnel.

Mesurant 6 pi 8 po et affichant un poids de 280 livres, Oakman ne reçoit peut-être pas tout le crédit qu’il mérite depuis le début de la saison. Tranquillement, le surnom «Groot» gagne en popularité quand il est question de ce géant, une référence à l’arbre dans l’univers Marvel. Ce super-héros ne parle presque pas, mais il ne joue pas moins un rôle très important.
Dans le cas d’Oakman, il est tellement imposant sur la ligne défensive qu’il nuit à la vision du quart-arrière adverse au moment où celui-ci évalue ses options. Appuyé par Isaac Adeyemi-Berglund et Lwal Uguak, Oakman vient rendre la tâche difficile pour l’ennemi. Je trouve très important de souligner sa contribution.
Élargir l’effectif
Évidemment, ce sont pas mal tous les joueurs de l’unité défensive qui brillent en ce début de campagne, ce qui explique, en partie, la fiche de 3-0 des Alouettes. Il sera intéressant de voir si l’équipe pourra demeurer invaincue, vendredi soir à Hamilton, en affrontant les Tiger-Cats.
Pendant que certains joueurs importants à l’attaque rateront ce match, dont le quart-arrière Davis Alexander et le receveur de passes Austin Mack, les Alouettes ont le loisir de donner des opportunités à d’autres joueurs offensifs. Le club peut en effet jouer de prudence avec les blessés, pas simplement en raison de leur dossier actuel, mais justement en raison de la qualité de leur unité défensive.
Les Alouettes n’accordent que très peu de points et cela offre la possibilité d’élargir l’effectif et de donner davantage de répétitions à différents éléments à l’attaque.
Monsieur Jason Maas veut évidemment gagner tous les matchs à titre d’entraîneur-chef des Alouettes. Par contre, en donnant des opportunités à quelques éléments supplémentaires, il sait fort bien que cela crée de la profondeur, aide à la confiance de chacun et contribue à l’esprit d’équipe. Si tous les joueurs trouvent leur utilité, il y a une relation encore plus serrée qui se manifeste entre les différents athlètes dans le vestiaire.
Le sourire de Chandler
La culture d’équipe des Alouettes amène déjà un bel esprit de famille. À ce niveau, je sais à quel point il a pu être difficile pour les membres de l’organisation d’apprendre le décès tragique de Chandler Jones, entraîneur adjoint des demis défensifs avec la formation montréalaise en 2023 et 2024.

Je parlais moi-même régulièrement à Chandler après les matchs des Alouettes à domicile et ce gars-là avait toujours un sourire au visage. Il est décédé à 33 ans après avoir été happé par une voiture à Los Angeles. Tout ça m’arrache le cœur. Mes pensées vont à ses proches, mais aussi à tous ceux qui sont touchés chez les Alouettes.
Propos recueillis par Benoît Rioux