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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Championnat des joueurs: l’Omnium canadien en confiance... pour 2023

Aura-t-on encore la chance de voir les joueurs de renom comme Rory Mcllroy à l’Omnium canadien à compter de l’an prochain ?
Aura-t-on encore la chance de voir les joueurs de renom comme Rory Mcllroy à l’Omnium canadien à compter de l’an prochain ? Photo AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2023-03-11T01:51:32Z
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PONTE VEDRA BEACH | À l’ombre devant le somptueux pavillon de TPC Sawgrass, au bout d’une semaine de réunions, Laurence Applebaum voyait l’avenir de l’Omnium canadien d’un bon œil. 

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L’avenir à court ou moyen terme, faut-il préciser. Car au-delà de la prochaine édition du championnat national canadien qui sera disputé au début de juin dans la grande région de Toronto, les nuages gris s’amoncellent sur la tête du chef de la direction de Golf Canada. 

Applebaum préfère regarder les prochains mois avec optimisme. Il recevra les vedettes du circuit de la PGA à Oakdale, dont le double champion défendant Rory McIlroy. Les ventes vont bon train et l’évènement connaît un engouement sans précédent. L’organisme national fera plusieurs annonces au fil des prochaines semaines. C’est positif. 

Mais qu’en est-il de l’édition 2024 et des éditions suivantes avec les nouvelles annoncées par le circuit de la PGA en début de semaine ? Seront-elles dépouillées de vedettes en raison de son statut et de sa case horaire ?

Ce sont d’excellentes questions. Car l’Omnium canadien ne sera pas considéré comme l’un des 16 tournois de « prestige ». Bien qu’il soit parrainé par un commanditaire majeur du circuit, la banque RBC, il est avant tout un championnat national. 

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Une dernière ? 

Les critères de compétition des évènements de « prestige » ne collent pas à ce type de tournoi à plateau limité à quelque 70 golfeurs. 

Et puis, rien n’indique que l’omnium national conservera sa place actuelle au calendrier au début de juin. Depuis 2019, il précède l’Omnium des États-Unis. L’entente sur cette case horaire de choix devait durer quatre ans. 

Cet été, il est enclavé entre le Mémorial, le US Open qui sera disputé sur la côte ouest et le Championnat Travelers, tous ayant obtenu le statut supérieur avec des bourses de 20 M$. 

Peu importe, Applebaum prévoit un succès, notamment grâce à la présence de vedettes, des golfeurs propulsés par RBC et des Canadiens qui grimpent au classement mondial.

« C’est une année très importante pour notre tournoi. J’ai bien confiance au niveau du tournoi. Nous sommes sur une cadence en étant en constante progression, affirme Applebaum en entrevue avec Le Journal, espérant que son évènement lancera l’été sur les allées. 

« On sait que c’est une saison différente, mais on réussit à réaliser de très bonnes choses malgré la situation économique, ajoute-t-il. On a connu du succès au cours des dernières éditions. » 

En effet, les éditions 2019 et 2022 de l’Omnium canadien ont figuré parmi les finalistes du meilleur tournoi de l’année du PGA Tour. 

ADN différent

L’annonce du commissaire Jay Monahan en lever de rideau du Players n’a pas surpris le dirigeant de Golf Canada. Devant l’inconnu de 2024, il espère profiter des mêmes privilèges et du même respect. 

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Mais Applebaum ne se lancera pas dans des manœuvres de lobbying pour obtenir le statut de « prestige ». Hors de question. 

« C’est notre championnat national depuis près de 120 ans. C’est la porte d’entrée des pros canadiens qui l’utilisent comme un outil de développement. Honnêtement, les critères de ces évènements de “prestige” ne correspondent pas à notre ADN. On veut le plus de joueurs possible, le plus de Canadiens et un couperet. On veut organiser un tournoi qui correspond à nos valeurs. C’est une célébration nationale et nous en sommes très fiers. » 

Applebaum attend donc avec impatience la publication du prochain calendrier. 

Sawgrass Express

Rahmbo sur le carreau

C’est peut-être le poulet cajun d’une cantine discutable de Jacksonville qui a fait des siennes, mais le meilleur golfeur au monde et meneur au classement de la Coupe FedEx, Jon Rahm a déclaré forfait avant de prendre le départ de la deuxième ronde. Il était pourtant à l’échauffement en fin de matinée. Il n’a toutefois pas voulu s’avancer sur le parcours puisqu’il ne se sentait pas bien.

Spieth joue de chance

Jordan Spieth s’en allait directement faire ses valises en après-midi, lui qui devait conclure une catastrophique seconde ronde. Son dernier coup de départ erratique au 9e (il est parti au 10e tertre en matinée) se dirigeait directement dans l’eau. Sa balle a plutôt percuté le genou d’un spectateur en bondissant ensuite dans l’allée à 303 verges. L’Américain a profité de ce coup de chance pour inscrire un aigle sur cette normale 5 et conclure avec une carte de 75 (+3). Il peut aussi remercier son wedge avec lequel il a calé sa courte approche coupée.

« J’ai été extrêmement chanceux. Sans ce rebond, je ne jouais pas ce week-end, a indiqué celui qui se retrouve à égalité avec la normale après 36 trous. J’ai pris les informations du spectateur et je vais m’arranger pour qu’il puisse avoir tout ce qu’il désire ce week-end, car tout ce que je vais faire en rondes finales, c’est grâce à lui. »

56 % à l’eau

Plus tôt cet hiver, le circuit de la PGA a publié une vidéo concernant 95 amateurs s’exécutant sur l’intimidant 17e trou, cette fameuse normale 3 où le fanion est situé sur une presqu’île. Leurs résultats sont révélateurs alors que 56 % des balles sont tombées à l’eau. Le chiffre absolu s’est arrêté à 102. On doit compter le double de jurons entendus dans la séquence !

Les golfeurs ont affiché une moyenne de 5,36 coups. Des 95 participants, 3 ont réalisé des oiselets, 23 des normales et 27 ont fait pire que des quadruples bogueys. Soixante pour cent d’entre eux ont enregistré plus que des doubles bogueys. Au total, ils ont affiché un score de +225 par rapport à la normale.
 

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