Publicité
L'article provient de 24 heures

Chaleur et météo extrême: est-ce qu’il manque de piscines à Montréal?

Thierry Laforce / Agence QMI
Partager
Photo portrait de Genevieve            Abran

Genevieve Abran

2025-07-14T11:00:00Z
Partager

Pendant la canicule de juin, de nombreux Montréalais ont dû attendre de longues minutes pour pouvoir se rafraîchir dans une des piscines extérieures de la ville. La question qui se pose: est-ce qu’on devrait construire plus de piscines publiques extérieures sur l’île?

• À lire aussi: La destination friperies à Montréal: Saint-Denis renait grâce au seconde main

• À lire aussi: Dézéry et Hochelaga: on a passé 1h à cette intersection «dangereuse» de Montréal

«Les piscines extérieures sont là pour la baignade et l’amusement. Elles font aussi partie de la stratégie de la Ville de Montréal et des arrondissements pour rafraîchir les gens», explique le professeur en urbanisme à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Nicolas Lavoie.

Sur 69 piscines extérieures, 63 sont ouvertes au public cet été, selon la Ville de Montréal. Il y a aussi 39 piscines intérieures.

Quelque 205 jeux d’eau, 77 pataugeoires et six plages publiques viennent compléter l’offre de rafraîchissement de la Ville de Montréal.

Est-ce suffisant? 

Nicolas Lavoie est d’avis que oui.

«On a une diversité d’options à Montréal qui se présentent à nous. Malheureusement, si tout le monde a la même idée la même journée d’aller au même endroit, ça va peut-être créer malheureusement un engouement», souligne le professeur. 

Publicité

Il rappelle que les piscines extérieures sont ouvertes que trois ou quatre mois par année.

La file d'attente devant la piscine du parc Laurier sur l'heure du midi du 24 juin 2025, à Montréal.
La file d'attente devant la piscine du parc Laurier sur l'heure du midi du 24 juin 2025, à Montréal. Photo Anouk Lebel

Combien ça coûte, construire une piscine?

Les coûts de la future piscine intérieure Roger-Rousseau, dans l’arrondissement d’Anjou, sont estimés à 14,2 millions $.

À Brossard, où deux piscines extérieures sont en construction, on parle d’une facture de presque 10 millions $ par projet.

Des coûts d’entretien et d’opération — comme le salaire des sauveteurs qui seront engagés par la Ville — s’ajoutent à la facture, souligne le professeur Lavoie.

Pour toutes ces raisons, Montréal doit faire des choix et limiter le nombre de piscines qu’elle construit.

Les jeux d’eau sont de bonnes alternatives: leurs coûts de construction représentent 10% des coûts de construction d'une piscine, soutient M. Lavoie.

Plus de besoins dans le futur?

Les changements climatiques — et les canicules qui pourraient se multiplier dans les prochaines années — pourraient toutefois forcer Montréal à construire plus de piscines.

«Peut-être que la question du nombre de piscines extérieures devrait se reposer puis être envisagée. On devrait sérieusement le considérer», affirme Nicolas Lavoie.

La Ville reconnaît, elle aussi, l’importance des piscines municipales dans les grandes chaleurs.

«En plus de soutenir la vie communautaire, le bien-être et l'activité physique, les installations sportives et aquatiques deviennent des infrastructures indispensables lorsque des événements météorologiques extrêmes, par exemple, peuvent affecter des populations vulnérables, comme il peut être le cas lors d'épisodes de chaleur extrême», souligne-t-elle.

Publicité
Publicité