CH: «Pas des funérailles, mais une célébration de la vie» -Martin St-Louis
Mylène Richard
La déception entraînée par une dure défaite et l’exclusion officielle des séries étaient palpables dans le clan du Canadien, jeudi soir au Centre Bell, mais les discours sont demeurés somme toute optimistes. On ne déroge pas au plan de reconstruction et de développement.
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«C’est plate de ne pas faire les séries, mais il y a tellement de positif avec ce qu’on est en train de faire cette année. Il faut avoir cette attitude-là : ce ne sont pas des funérailles, mais une célébration de la vie», a illustré Martin St-Louis au terme d’un revers de 7 à 4 aux mains du Lightning de Tampa Bay, qui ne semblait pas du tout épuisé après avoir gagné 4 à 1 la veille à Toronto.
Depuis qu’il est à la barre du CH, St-Louis n’a toujours pas vécu l’euphorie de diriger au printemps. En fait, la dernière participation du Tricolore en séries remonte à la saison 2020-2021, quand l’équipe avait atteint la finale pendant la pandémie de COVID-19, sous les ordres de Dominique Ducharme. C’était justement face au Lightning.
«C’est sûr, mentalement, c’est un down un petit peu, c’est normal, a ajouté l’entraîneur-chef du CH. Mais il y a tellement de positif, comment on fait les choses, la progression qu’on a cette année. On va donc finir avec cette mentalité.»
Un honneur d'être dans la LNH
Mike Matheson partage la même vision que St-Louis. Même si c’est «frustrant», le défenseur ne souhaite pas changer sa façon d’aborder les sept derniers matchs du calendrier régulier.
« On ne réalise pas toujours à quel point c’est une opportunité de jouer dans cette ligue. C’est un honneur de pouvoir y évoluer et il faut en prendre avantage chaque fois qu’on a la chance de jouer», a assuré le Québécois de 30 ans, qui a conclu sa soirée de travail avec une mention d’aide sur le 16e but de la saison de Juraj Slafkovsky (auteur de 12 points en 12 parties), une fiche de -1 et quatre minutes de pénalité et quatre tirs.
«Construire quelque chose de solide»
D’ici la fin de la campagne, David Savard espère également que la formation continuera à « construire quelque chose de solide ».
«J’ai aimé notre première et notre troisième période. La deuxième nous a fait mal, mais j’ai aimé la façon dont on a répondu malgré une mauvaise deuxième période et qu’on tirait de l’arrière par quatre buts. Tout le monde est sorti et a tiré dans la même direction pour essayer de revenir dans le match», a analysé le vétéran de 33 ans.
Ce dernier a joué près de 20 minutes en raison de l’absence de Kaiden Guhle, blessé au haut du corps en début de rencontre sur une mise en échec douteuse de Nikita Kucherov . La vedette de Tampa Bay s'est amusé aux dépens du CH avec une récolte d'un but et deux aides, consolidant son avance au sommet de la LNH avec 133 points, trois devant Nathan MacKinnon et sept de plus que Connor McDavid.
St-Louis n'avait pas plus de détails sur la gravité de la blessure de Guhle en fin de soirée.
Les autres défenseurs ont donc pris le relais, dont Matheson et Jordan Harris, qui ont passé 28 min 13 s et 24 min 14 s sur la patinoire respectivement. En comparaison, le second avait joué 15 :17 mardi face aux Panthers.
Des défenseurs souvent punis
Et c’est sans compter que sur les sept pénalités du Bleu-Blanc-Rouge, six ont été décernées à des arrières.
«Ç’a donné du temps de jeu en désavantage pour des gars qui n’en ont pas normalement», a relativisé Savard, toujours dans l’optique de développer les jeunes.
Les visiteurs en ont quand même profité pour capitaliser deux fois avec l’avantage d’un homme, par l’entremise de Nicholas Paul et de Kucherov.
«Tu ne peux pas mettre cette équipe-là sur le power play. Même si elle ne score pas, elle a des touches et de la confiance», a mentionné St-Louis.
«Ils sentent le sang»
D'ailleurs, le coach a évoqué les «erreurs individuelles, les mauvais changements et les revirements» pour expliquer en partie ce difficile revers. Chaque fois, ou presque, le Lightning a obtenu une chance de marquer.
«Aussitôt qu’on fait ça, ils [les joueurs de Tampa Bay] sentent le sang. On s’est tiré dans le pied pas mal en deuxième. C’est une de nos moins bonnes périodes de l’année. C’est rare qu’on joue des périodes de même. Mais on a continué à se battre», a poursuivi St-Louis, qui préfère voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.
