Cet animal est un allié de force, de grâce et d'intelligence
Le cheval est un grand partenaire de l'Homme depuis longtemps
Paul Therrien
Avec sa puissance, sa docilité, sa rapidité, son intelligence et son endurance, le cheval a largement contribué au développement des premières sociétés partout sur la planète. L’humanité doit beaucoup à ce grand mammifère herbivore et ongulé à sabots unique! Portrait d’un grand allié.
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LA FICHE SCIENTIFIQUE DU CHEVAL:
Nom latin: Equus ferus caballus
Taille: De 1,4 à 1,7 m
Poids: De 380 à 1000 kg
Gestation: De 11 à 12 mois
Longévité: De 25 à 30 ans
Habitat: Les chevaux sauvages ont une préférence pour les steppes herbeuses et les prairies ouvertes.
Un animal brillant
On a longtemps pensé que le cheval n’était pas un animal très intelligent. Or une étude importante menée par des scientifiques équins de l’Université de Nottingham Trent a prouvé le contraire. Selon les expériences réalisées, on a compris que les chevaux sont en mesure de penser à l’avenir et de se concentrer sur des étapes à suivre pour accomplir un but, des signes d’une cognition au-dessus de la normale dans le règne animal.
Étonnant cerveau
Cette intelligence est quand même étonnante, car le cortex frontal (la partie du cerveau qui, chez l’humain, est associée à l’intelligence) du cheval est très peu développé. Cette force cognitive expliquerait pourquoi le cheval a pu si bien vivre avec les humains pendant des millénaires, les accompagnant sur la route, dans les champs agricoles et en zones de guerre.
Un coureur né
Parmi les caractéristiques fascinantes du cheval, il y a sa grande vitesse à la course, avec une pointe à 71 km/h. Grâce à la position de ses yeux, le cheval possède un champ de vision qui atteint presque 360 degrés. Ses oreilles ont 10 muscles lui permettant de les tourner sur 180 degrés pour détecter un prédateur. Un cheval menacé peut réagir à la vitesse de l’éclair, passant d’un état sédentaire à un état actif en un clin d’œil, et il peut donner une puissante ruade en 0,3 seconde.
Le grand patron
Les chevaux sauvages se rassemblent généralement en groupes de 3 à 20 individus, à la tête desquels se trouve un étalon. Le mâle adulte dominant est entouré de juments et de poulains. Lorsque les jeunes mâles atteignent l’âge de deux ans, l’étalon les chasse du troupeau. Ils errent ensuite ensemble jusqu’au moment où certains d’entre eux atteignent un statut leur permettant de réunir leur propre groupe de femelles.
Des mamans en série
Les juments poulinent chaque année au début du printemps. À peine 10 à 15 jours après l’accouchement, la jument est rapidement fécondée à nouveau par l’étalon. Comme la gestation dure 11 à 12 mois, l’état habituel d’une jument adulte est la grossesse. À la naissance, un poulain peut se nourrir auprès de sa mère après une heure et marcher après une heure et demie seulement.

Une espèce ancienne
Tous les chevaux modernes, ainsi que les ânes et les zèbres, appartiennent au genre Equus, apparu il y a environ 4,5 millions d’années. Il rassemble les descendants d’animaux qui parcouraient les prairies nord-américaines il y a 56 millions d’années. À une certaine période, un groupe d’anciens chevaux a traversé le pont terrestre de Béring pour coloniser l’Eurasie.
De proches cousins
Les chevaux domestiques, peu importe leur forme et leurs origines, n’appartiennent qu’à une seule espèce, Equus caballus. Ces herbivores ont vraiment pris leur essor au sud de la Russie. Les archéologues estiment que les peuples d’Europe et d’Asie ont domestiqué les chevaux à grande échelle il y a plus de 5000 ans.
Évolution commune
Au fil des siècles, une sélection pour la reproduction a été faite pour favoriser des caractéristiques comme l’endurance, la docilité et la capacité à supporter le poids humain. Cette sélection a créé des modifications génétiques qui ont mené au cheval que nous connaissons aujourd’hui. L’équitation a permis aux gens d’antan de voyager plus loin et plus vite que jamais auparavant, stimulant les migrations à travers l’Europe et l’Asie. C’est pourquoi la chronologie de l’évolution du génome humain dans certaines régions d’Eurasie reflète étroitement celle des chevaux.
Une cohabitation qui perdure
Même si le cheval n’est plus pour les humains le moyen de transport essentiel d’antan, ils tiennent encore à le garder à leurs côtés. On estime qu’il y a dans le monde environ 58 millions de chevaux domestiques, répartis entre environ 350 races d’élevage. Du côté des chevaux sauvages, les populations se maintiennent et ont même tendance à s’accroître à cause de l’absence de prédateurs naturels. On en compte environ 650 000 dans le monde, tous des descendants d’anciens chevaux domestiques, dont 2500 au Canada et 90 000 aux États-Unis.
Chère liberté
Chez nos voisins du sud, les chevaux sauvages gambadent en liberté sur près de 28 millions d’acres de terres publiques dans 10 États de l’ouest du pays. Leur nombre a tendance à augmenter de 15 à 20 % chaque année, ce qui cause des problèmes de surpopulation dans les régions plus arides. Comme cet animal est aimé sans retenue par la population états-unienne, de grands efforts sont déployés pour son bien-être. Mais les choses pourraient changer sous le règne de Donald Trump, avec un projet levant des protections sur ces animaux.