«C’est une douche d’eau froide»: les tarifs douaniers font déjà mal aux entreprises québécoises, affirme le président de la FCEI
Agence QMI
L’annonce de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens entrant aux États-Unis fait déjà extrêmement mal à l’économie canadienne, a estimé la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
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«C’est une douche d’eau froide. On a sondé au-dessus de 2000 entrepreneurs. Il va y avoir des impacts. Il y en a déjà, des pertes de contrats, il va y avoir probablement des licenciements. Donc oui, ça va faire mal et ça fait déjà mal à l’économie du Canada et du Québec», a indiqué le président de la FCEI, François Vincent, en entrevue à l’émission À vos affaires, lundi soir.
Ce dernier se dit toutefois rassuré par la conversation qu’il ait eu lundi avec François Legault et de la sensibilité du premier ministre du Québec face aux menaces tarifaires du président américain.
«Une sensibilité très forte aussi pour que les entreprises saisissent une opportunité, n’aient pas peur d’appeler Investissement Québec pour diversifier. Puis moi, j’ai eu le temps aussi d’y parler d’autres enjeux pour diminuer les barrières des PME puis les aider à croître davantage, parce que c’est ça, notre clé aussi, c’est travailler aussi sur les fondamentaux pour aider nos entreprises à être plus productives», a affirmé le président de la FCEI.
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François Vincent mentionne que près de 80 % des PME au Québec sont en accord avec des contre-tarifs envers les États-Unis, selon des données d’un sondage effectué par la FCEI.
«Maintenant, il faut que ça soit chirurgical pour faire le moins mal possible à notre économie. Puis ensuite de ça, bien, est-ce que les entreprises sont prêtes? Non, on a sondé, c’est 69 % qui ne sont pas prêtes. Mais comment voulez-vous être prêts devant l’incertitude et des montagnes russes», a expliqué M. Vincent sur les ondes de LCN.
Le président de la FCEI rappelle qu’une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis va également affecter les entreprises américaines.
«Maintenant, leur économie est plus grosse que la nôtre. Jusqu’à quel point on est capable de maintenir, de compétitionner dans une guerre tarifaire. D’où l’importance des mesures chirurgicales, d’où l’importance d’aider les entreprises qui ont réellement besoin. Il faut avoir le courage politique d’aller plus loin et de créer des conditions gagnantes à nos entreprises d’ici», a-t-il souligné.
L’expert croit que la politique économique doit favoriser les petites entreprises dans cette période de turbulence au pays.
«Aidons-les à avoir un meilleur environnement d’affaires possible pour croître. Puis, c’est un gros coût. Pendant la pandémie, on a tout fermé l’économie et on a été capable de passer au travers. Là, il y a de gros coûts qui s’en viennent devant nous. Ça va faire mal. On a des entrepreneurs résilients et je leur lève mon chapeau. Puis, la réponse des gouvernements ne doit pas être seulement sur le court terme», a conclu François Vincent.
Voyez l’entrevue complète avec François Vincent dans la vidéo ci-dessus