«C’est un non-sens»: les malades de Valleyfield seront transportés en ambulance à Châteauguay plutôt qu’à leur propre hôpital

Les malades de Salaberry-de-Valleyfield seront désormais transportés en ambulance jusqu’à Châteauguay plutôt qu’à leur propre hôpital en raison du manque de personnel.

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«C’est un non-sens [...] Et ça va causer beaucoup de problèmes dans les services aux patients, des temps de réponse plus longs», se désole Gaétan Dutil, président du Syndicat des paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM).

2^e fois

Déjà pour la deuxième fois cet été, le CISSS de la Montérégie-Ouest a redécoupé le territoire ambulancier pour soulager ses hôpitaux débordés.

Dès mardi soir et pour une période indéterminée, les ambulanciers de Salaberry-de-Valleyfield devront transporter les malades jusqu’à l’hôpital Anna-Laberge de Châteauguay, un trajet de 30 à 50 minutes environ.

Et même s’ils sont plus près de Châteauguay, les villages de Saint-Édouard et de Saint-Michel verront leurs malades partir en ambulance jusqu’à Verdun, à Montréal, obligeant ainsi les paramédics à traverser le pont Mercier.

Ce sont les patients de L’Île-Perrot, de Pincourt et de Terrasse-Vaudreuil qui seront quant à eux amenés à Valleyfield.

S’ils se rendent à l’urgence par eux-mêmes, les patients peuvent toujours choisir leur hôpital.

La situation inquiète Gaétan Dutil, qui souligne qu’il n’est pas rare que les cinq véhicules ambulanciers qui desservent Valleyfield soient en même temps sur des appels. «Aller à [l’hôpital de] Valleyfield c’est 1h30 pour un appel, mais Châteauguay c’est 3h», lance-t-il.

Lits fermés et agences privées

À la fin de mai, le CISSS de la Montérégie-Ouest avait confirmé avoir fermé 20 lits d’hospitalisation à l’hôpital du Suroît de Valleyfield. Et 20 lits de débordement n’étaient plus disponibles à Châteauguay.

Six supplémentaires ont été fermés à l’hôpital du Suroît aujourd’hui. Néanmoins, les communications du CISSS font valoir qu’«il y a, à l’heure actuelle, 29 lits fermés sur 537 au CISSSMO ».

Ces fermetures sont liées au plan d’élimination des travailleurs d’agences privées.

«Ces fermetures sont temporaires. Nous travaillons présentement à réorganiser les services et à recruter du nouveau personnel pour remplacer la main-d’œuvre indépendante et réouvrir les lits», précise-t-on, ajoutant avoir embauché 127 travailleurs d’agences.

Les chiffres évoqués par le CISSS sont toutefois remis en doute par la vice-présidente de la FIQ pour la Montérégie-Ouest, Vanessa Léger. Elle estime que ce sont autour de 40 lits que l’hôpital du Suroît a perdus.

«Ça a été extrêmement difficile et ce l’est toujours présentement», dit-elle, d’où les fermetures pour laisser souffler le personnel infirmier.