«C’est un miracle que j’aie survécu, mais j'ai tout perdu»: le seul survivant de l’écrasement d’Air India rompt son silence

L’unique survivant de l’écrasement du Boeing 787 d’Air India en juin dernier rompt son silence plusieurs mois après l’incident qui a coûté la vie à son jeune frère, se confiant sur la douleur qui paralyse son quotidien depuis.  

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«Je suis constamment hanté par les images, je reste éveillé, je ne dors que trois ou quatre heures. Oui, c’est un miracle que j’aie survécu, mais j’ai tout perdu, j’ai perdu mon frère, je suis anéanti», a relaté Vishwash Kumar Ramesh, 39 ans, dans une déclaration rapportée par «The Guardian» lundi. 

Devant les caméras de plusieurs médias britanniques, le trentenaire d’origine indienne, qui habite le Royaume-Uni depuis une vingtaine d’années, est revenu sur l’écrasement d’avion du 12 juin dernier à Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, qui a coûté la vie à 279 personnes, dont 19 victimes au sol. 

Parmi les passagers et les membres de l’équipage, seul M. Ramesh, assis dans le siège 11A, était le seul à avoir survécu à l’incident survenu seulement moins d'une minute après le décollage de l’appareil, en direction de Londres. 

Des images choquantes le montrant alors qu’il s’éloignait des décombres, visiblement choqué, mais pratiquement indemne, avaient fait le tour de la planète. 

«Je ne suis qu'un survivant. Pourtant, je ne crois pas à un miracle. J'ai aussi perdu mon frère [Ajay, 35 ans]. Il était mon pilier. Ces dernières années, il m'a toujours soutenu», a-t-il déploré en entrevue avec la BBC. 

Souffrant aujourd’hui d’un important syndrome post-traumatique, le survivant peine à s’ouvrir sur la journée qui a dévasté sa famille et chamboulé sa vie. 

«Pour moi, après cet accident... c’est très difficile. Physiquement, mentalement, et ma famille aussi... [...] Je ne parle à personne. Je n’ai pas envie de parler à qui que ce soit.

Je rumine toute la nuit, je souffre moralement. Chaque jour est douloureux pour toute la famille», a-t-il confié au média britannique. 

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En plus de la douleur mentale qu’il porte au quotidien, l’homme de 39 ans a indiqué souffrir de douleurs à la jambe, à l'épaule, au genou et au dos, qui l’empêchent de travailler ou de conduire depuis la tragédie.

Selon un rapport préliminaire du Bureau indien d'enquête sur les accidents d'aviation (IAIB), l’écrasement aurait été causé par les deux interrupteurs de carburant qui se seraient mis en position d’arrêt immédiat après le décollage, entraînant une interruption de l’alimentation en carburant au moteur, a rapporté «The Guardian».

Les causes de ce trouble ne sont cependant toujours pas connues.