«C’est le choc»: la famille du travailleur mort sur un chantier à Blainville témoigne pour la première fois
Yves Poirier
Plus de deux semaines après l’accident de travail à Blainville où un travailleur de la construction a perdu la vie dans un effondrement, la douleur est toujours aussi vive pour ses proches.
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« C’est le choc, on le vit encore », a laissé tomber Vanessa, la sœur d’Alexandre Paris, dans une entrevue touchante avec TVA Nouvelles.
Les funérailles du jeune homme de 31 ans se déroulaient hier à Repentigny.
La sœur du défunt n’avait que de bons mots pour décrire son frère, un homme d’une grande bonté.
«Drôle, tellement sympathique. C’était lui qui apportait la joie tout le temps. Il avait de bonnes valeurs aussi, tellement généreux», a-t-elle dit.
Vanessa Paris tenait particulièrement à remercier les amis et les proches d’Alexandre pour leur soutien durant cette difficile épreuve.
Le mois dernier, des proches d’Alexandre Paris ont vu en direct à la télé l’opération à grand déploiement des services d’urgence sur le boulevard Michèle-Bohec, à Blainville.
Comme de nombreux Québécois, ils ont vu le sauvetage spectaculaire, celui d’une femme qui se trouvait à l’intérieur de cette roulotte de chantier ayant plongé dans la fosse tout comme des véhicules.
L’incident a fait trois blessés au total, mais on avait aussi appris cette journée-là qu’un travailleur de la construction manquait à l’appel.
Ce n’est que plus tard en soirée que la dépouille d’Alexandre, 31 ans, qui travaillait comme manœuvre, a été extirpée de la glaise par les pompiers. Le jeune homme avait été enseveli lorsque des murs de soutènement de l’imposant chantier se sont soudainement affaissés.
«C’est ma mère qui a vu ce qui s’était passé. On a tous essayé de se rejoindre, puis on l’a texté aussi, comme la plupart des gens qui avaient des personnes qu’ils connaissaient sur le chantier ont fait», a raconté Mme Paris.
Une enquête pour négligence criminelle causant la mort a été déclenchée et les policiers poursuivent leur travail. Encore très ébranlée, la famille d’Alexandre Paris a préféré s’abstenir pour le moment de commenter cet aspect du dossier.
Les policiers et enquêteurs de la CNESST devront notamment déterminer si une évaluation adéquate du site avait été effectuée avant de permettre aux travailleurs d’accéder à l’excavation, surtout après trois jours de pluie abondante.
Certains travailleurs avaient constaté, lors de la matinée du drame, un mouvement du mur berlinois, soit la paroi qui sépare la terre ferme et le site d’excavation. Seulement une inspection visuelle avait été effectuée en marge de ces constats.
Voyez le témoignage complet dans la vidéo ci-dessus.
