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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

«C’est la pire défaite de ma vie»: Stéphan Huot déclare faillite

Endetté de près de 1,2 G$, le promoteur immobilier de Québec jette l’éponge après la spectaculaire débâcle du Groupe Huot

Photo d’archives, STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Kathryne Lamontagne

Kathryne Lamontagne

2024-04-04T12:00:00Z
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Stéphan Huot jette l’éponge: endetté de près de 1,2 G$ après la spectaculaire débâcle de son empire immobilier, le promoteur de Québec déclare faillite, laissant derrière lui des créanciers qui ne reverront jamais leur argent.

• À lire aussi: «C'est un gros échec»: Stéphan Huot brise le silence sur sa débâcle financière

• À lire aussi: Débandade pour le promoteur Stéphan Huot, qui est forcé de réduire son train de vie

«C’est la pire défaite de ma vie», a confié Stéphan Huot, en entrevue avec notre Bureau d’enquête.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Celui qui était à la tête du défunt Groupe Huot a signé, en fin de journée mercredi, tous les papiers visant à officialiser sa faillite personnelle, mettant ainsi un terme à cette saga financière.

«Je n’ai jamais eu une faillite personnelle, je n’avais jamais eu à passer par là. Mais là, je ne suis plus capable, c’est invivable. Il faut que ça arrête un moment donné», a-t-il lancé, visiblement abattu.

Il s’agit d’un revirement de situation pour Stéphan Huot, qui se disait pourtant confiant, l’automne dernier, d’éviter la faillite. Le promoteur venait alors de se mettre à l’abri de ses créanciers pour 1,179 G$, faisant de cette procédure d’insolvabilité l’une des plus importantes – en termes de dollars – de l’histoire du Québec.

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Des millions de dollars perdus

Stéphan Huot assure toutefois avoir réduit le montant de sa dette globale. La vente de ses entreprises, dont les cinq complexes immobiliers acquis par le groupe MACH pour 560 M$ et la vente d’Airmedir à Dessercom pour 54 M$, ont permis d’assurer le remboursement de quelque 600 M$ à ce jour, insiste-t-il.

Il estime aussi que différentes transactions et ententes à venir pourraient permettre d’assumer une autre importante portion de sa dette. Mais il reconnaît qu’en fin de compte, il sera dans l’incapacité de rembourser les 200 à 300 M$ restants.

«Il ne me reste plus rien. J’aurais aimé pouvoir payer tout le monde, mais je ne suis pas capable. J’ai fait mon possible», a-t-il affirmé.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc
950 fois moins

Cette annonce survient alors que les créanciers de Stéphan Huot devaient se prononcer jeudi matin, après de nombreux reports, sur la proposition concordataire qui leur avait été soumise en novembre dernier.

Le promoteur offrait entre autres de débourser à peine 1,25 M$ pour dédommager une soixantaine de créanciers non garantis, qui lui réclamaient une somme 950 fois plus élevée, soit 1,19 G$.

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Stéphan Huot évaluait alors ses actifs à près de 9 M$, dont 8,7 M$ en immeubles, 157 000$ en ameublement, 75 900$ en véhicules et près de 25 000$ en espèces.

Face à l’annonce de sa faillite, l’assemblée des créanciers prévue jeudi a été annulée.

Avenir incertain

Pour Stéphan Huot, la suite des choses relève de l’inconnu. «Je ne sais pas ce que je vais faire. J’ai des gens à Montréal, en Floride, qui m’ont dit de venir travailler avec eux. Je ne sais pas ce que je vais faire, j’ai besoin de recul», a-t-il terminé, ajoutant qu’il avait «fait des erreurs», qu’il «paie le prix» et qu’il «l’accepte».

La chute d’un géant

Photo fournie par Voyou – Performance créative
Photo fournie par Voyou – Performance créative

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