CDPQ: les assemblées d’actionnaires in english only «c’est inacceptable»
Olivier Bourque
Si certains ont trouvé que la Caisse de dépôt et placement (CDPQ) avait été timide sur la question du français, son patron a voulu rectifier le tir.
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« Pour nous, le respect du français, c’est un principe incontournable », a souligné Charles Emond.
Il y a quelques mois, ce dernier avait souligné avoir ressenti « comme de la provocation » des propos du dirigeant Michael Rousseau à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
La Caisse de dépôt et placement du Québec s’était toutefois montré avare de commentaires sur la situation à SNC-Lavalin, dont elle est actionnaire, et qui a elle aussi un patron unilingue anglais, Ian L. Edwards.
Mais hier, le dirigeant de l’institution a souligné que des approches sont faites auprès des entreprises.
« Toutes les sociétés québécoises, on le fait, on leur parle en privé, on a des rencontres prévues lors des prochaines semaines, car c’est la saison des assemblées générales », a indiqué M. Emond sans toutefois nommer les sociétés visées.
« Pour nous, une société basée au Québec, si elle fait une assemblée uniquement en anglais, c’est inacceptable », a-t-il tonné, comme un avertissement.
Mais avare de commentaires
Le dirigeant n’a pas voulu commenter la décision de Québec de donner encore plus de mordant à son projet de loi 96 concernant la langue parlée par les dirigeants au Québec.
« Ce n’est pas à nous de nous substituer au législateur ou au gouvernement », a-t-il signifié.