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L'article provient de Bureau d'enquête

«C’est fou»: une femme a raté 41 fois son examen pour conduire un véhicule d’urgence

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Olivier Larose-Desnoyers

2024-04-29T04:00:00Z
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Une Québécoise a pu reprendre son examen pour conduire un véhicule d'urgence après y avoir échoué à plus de 40 reprises au cours des dix dernières années. 

• À lire aussi: «C’est assez surprenant»: plus de 70 échecs en 4 ans pour avoir son permis de camionneur

• À lire aussi: «Ça n'a pas de sens»: une Québécoise a échoué 120 fois l'examen théorique de conduite

• À lire aussi: 120 fois! Tu devrais tirer la plogue!

«Je ne peux pas croire que c’est un nombre aussi grand», s’exclame Bertrand Godin, ancien coureur et expert en conduite automobile, et également instructeur pour l’École nationale de police de Québec.

Selon des données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) obtenues en vertu de la Loi d'accès à l'information, la femme âgée entre 46 et 50 ans a fait ses examens à Lanaudière. Sa première tentative remonte à 2013.

«Avoir le 4A [permis de conduire un véhicule d'urgence], c’est un peu une blague», affirme M. Godin.

Bertrand Godin, ancien coureur et expert en conduite automobile
Bertrand Godin, ancien coureur et expert en conduite automobile Courtoisie

Plusieurs échecs

Depuis 2018, neuf personnes ont échoué à dix reprises ou plus à leurs tests théoriques, confirme Anthony Bérubé, porte-parole et relationniste pour la SAAQ.

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Il ajoute que certaines personnes ont finalement réussi leurs tests après plus de dix tentatives.

«Aucune personne n’a obtenu son permis de conduire après avoir effectué 19 tentatives ou plus à cet examen», indique M. Bérubé.

Afin d’obtenir un permis pour conduire des véhicules de police, d’ambulance ou de pompier, une personne doit posséder un permis pour les véhicules de promenade depuis au moins 24 mois, doit passer un test visuel, une évaluation médicale et un examen à choix multiples.

Michel Crépeau, vice-président exécutif à l’École du routier professionnel du Québec, n’est pas «surpris» de voir un chiffre aussi élevé lorsqu’on se base sur les autres données publiées récemment.

L’an passé, notre Bureau d’enquête a appris qu’une femme a échoué à 120 reprises à son examen théorique pour conduire une auto et qu’un homme a raté 71 fois son test pour les apprentis camionneurs.

Michel Crépeau, vice-président exécutif à l’École du routier professionnel du Québec
Michel Crépeau, vice-président exécutif à l’École du routier professionnel du Québec Courtoisie

En faveur d’un test pratique 

Présentement, aucune évaluation pratique n’est exigée afin d’obtenir un permis pour conduire un véhicule d’urgence.

Les deux experts s’entendent: ils suggèrent à la SAAQ d’imposer un test pratique pour la classe 4A.

«La conduite d’urgence, c’est beaucoup plus qu’un examen théorique», estime Bertrand Godin.

Il propose à la société d’État de faire des examens pratiques avec des simulateurs.

Michel Crépeau recommande, pour sa part, qu’un examen de conduite soit exigé selon le type de véhicule que la personne désire conduire dans son milieu de travail.

La SAAQ ne ferme pas la porte à l’imposition d’une épreuve pratique.

BI – Les 3 plus grands nombres d’échecs à l’examen depuis 2018 

– 46 à 50 ans: 41 fois

– 25 à 30 ans: 27 fois

– 41 à 45 ans: 20 fois

Source: SAAQ

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