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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

«C’est déconcertant»: la demande des familles démunies pour des sacs à dos et des fournitures scolaires explose

Les organismes doivent aider plus d’enfants alors que le coût du matériel est en hausse

Francine Laplante, du projet Marraine Étoilée, dans l’entrepôt de Montréal où elle prépare les sacs et fournitures à donner à des milliers d’enfants.
Francine Laplante, du projet Marraine Étoilée, dans l’entrepôt de Montréal où elle prépare les sacs et fournitures à donner à des milliers d’enfants. Ben Pelosse / JdeM
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Photo portrait de Dominique  Scali

Dominique Scali

2025-07-24T04:05:00Z
2025-07-24T15:40:00Z
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Certains enfants dans le besoin pourraient arriver à l’école sans sac à dos à la rentrée, les organismes de bienfaisance ne parvenant pas à fournir à la demande tant le nombre de familles prises à la gorge a augmenté.

• À lire aussi: «Courez faire vos listes tout de suite»: préparez-vous à payer plus cher pour les fournitures scolaires en vue de la rentrée

«On voit des jeunes qui arrivent à l’école avec un sac de plastique au lieu d’un sac à dos», illustre Audrey Renaud, directrice générale du Regroupement Partage.

«J’ai eu des demandes [de parents] tous les jours depuis le mois de mai, alors que l’année scolaire n’était même pas terminée», souligne-t-elle.

Entre le 14 et le 24 août, les 34 points de service du Regroupement Partage distribueront des sacs à dos et des fournitures scolaires à Montréal et dans 8 régions administratives dans le cadre de l’Opération sac à dos.

Leur dernier souci

Le regroupement compte aider ainsi 11 000 enfants, mais Mme Renaud estime que 150 000 en auraient besoin.

«On est loin de pouvoir aider tout le monde», soupire-t-elle.

Pas étonnant, quand on sait que dans la majorité des endroits desservis le nombre de personnes en situation de précarité a augmenté de 40% par rapport à l’année dernière, estime Mme Renaud.

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«[Pour] ceux qui n’arrivent pas à payer l’épicerie, les fournitures scolaires, c’est le dernier de leurs soucis», rappelle-t-elle.

Et ces ménages ne se résument plus au cliché des parents monoparentaux ou des nouveaux arrivants. «On a des travailleurs, des familles biparentales... C’est vraiment déconcertant».

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Triste expansion

«C’est un contexte économique où plus personne n’a une cenne», s’exclame de son côté Francine Laplante du projet Marraine Étoilée.

Et cela, alors que le coût du matériel scolaire augmente, notamment à cause de la guerre tarifaire américaine.

En 2022, Mme Laplante est parvenue à donner 550 sacs à dos, fournitures et boîtes à lunch. L’an dernier, elle en était rendue à 2395.

Cette année, elle prévoit d’en donner au moins 3100.

«C’est une bonne et une mauvaise nouvelle qu’on prenne de l’expansion», soupire-t-elle.

Heureusement, les organismes interrogés ont trouvé le moyen d’absorber une partie de la hausse des prix grâce à leurs partenaires clés et à l’achat de masse.

Le Regroupement Partage a par exemple fait affaire avec Headster Kids, une compagnie établie à Granby qui leur fournira notamment 30 000 produits à tarifs préférentiels, comme des sacs à dos, boîtes à lunch et coffres à crayons.

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