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L'article provient de TVA Nouvelles

«C’est beaucoup de pression»: enceinte, elle fuit Yellowknife en pleine nuit, en raison des feux de forêt

Enceinte de 22 semaines, Nancy Bélanger déplore que le plan d’évacuation soit arrivé trop tard et de façon désorganisée

Enceinte de 22 semaines, Nancy Bélanger est partie en pleine nuit de Yellowknife, menacée par un brasier non maîtrisé.
Enceinte de 22 semaines, Nancy Bélanger est partie en pleine nuit de Yellowknife, menacée par un brasier non maîtrisé. FOURNIE PAR NANCY BÉLANGER
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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2023-08-18T19:34:04Z
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Une Québécoise qui vit à Yellowknife, aux Territoires du Nord-Ouest, a dû quitter sa maison en pleine nuit pour fuir les feux de forêt, en raison d’un brasier non maîtrisé à seulement 15 km de chez elle.

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«C’est beaucoup de pression. Il y avait tellement de boucane, je commençais à être anxieuse. On savait que le feu était proche et il n’y avait comme pas de plan», raconte le souffle court Nancy Bélanger, enceinte de 22 semaines et originaire de l’Abitibi.

Jointe au téléphone vendredi, l’aide-enseignante de 37 ans était en direction d’Edmonton avec son conjoint, après avoir passé la nuit à High Level, en Alberta, à plus de sept heures de route de chez elle. 

Celle qui habite Yellowknife depuis cinq ans fait partie des milliers de personnes à avoir reçu l’ordre de partir d’ici vendredi midi des T.N.-O., menacés par de nombreux brasiers, dont un à 15 kilomètres de la capitale de 22 000 personnes.

En pleine nuit

Selon Mme Bélanger, l’ordre d’évacuation est arrivé trop tard et dans la désorganisation mercredi soir.

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Voyant les gens se ruer vers l’aéroport et l’immense convoi de voitures sur la seule autoroute permettant d’évacuer la ville vers le sud, elle et son conjoint ont décidé de partir en pleine nuit, à deux heures du matin, avec des gens dans quatre autres voitures.

FOURNIE PAR NANCY BÉLANGER
FOURNIE PAR NANCY BÉLANGER

«Avec les hormones, je n’arrêtais pas de pleurer. J’avais préparé mes bagages, j’étais prête, mais on ne savait rien. On se demandait s’il fallait partir avant qu’ils nous le disent, mais j’étais supposée retourner travailler la semaine prochaine...» raconte l’Abitibienne.

Dans la boucane

Elle savait que le feu était proche.

Tout juste revenue de vacances au Québec vendredi dernier, elle est arrivée dans une ville couverte de fumée.

FOURNIE PAR NANCY BÉLANGER
FOURNIE PAR NANCY BÉLANGER

«Je voyais les avions-citernes de chez moi. On ne pouvait pas vraiment sortir de la maison. Quand j’allumais la fan de la salle de bain, il y avait de la boucane. Mon char, il est plein de cendres. C’était stressant de savoir que le feu était aussi proche», dit-elle.

Elle s’estime chanceuse d’avoir pu dormir dans un «vrai lit» chez une connaissance à High Level dans la nuit de jeudi à vendredi plutôt que dans l’aréna. 

Elle se dirige vers la base militaire d’Edmonton, où elle espère pouvoir rester avec son conjoint jusqu’à ce que les feux se fassent moins menaçants.

Plus de la moitié de la population des T.N.-O. a été évacuée à cause des brasiers. Des milliers de personnes doivent aussi évacuer la région de l’Okanagan, en Colombie-Britannique.

Avec l’AFP

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