Les heures sont comptées pour évacuer Yellowknife
Les quelque 20 000 citoyens quittent par avion ou via la seule route existante
Le Journal
Un peu plus de 24 heures après l’ordre d’évacuation en raison des feux de forêt qui menacent la ville, plusieurs milliers de citoyens s’activaient à quitter Yellowknife jeudi.
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« Mon fils a pu quitter hier [jeudi] soir, il est en route pour Edmonton [...] on se sent rassurés qu’il soit en sécurité », laisse tomber avec soulagement James Wedzin.
Son fils de 18 ans est parmi les quelque 20 000 habitants de la capitale des Territoires du Nord-Ouest qui ont reçu l’ordre d’évacuer mercredi soir.

« C’était un peu la panique dans la ville quand l’ordre d’évacuation a été annoncé », a confié Sylvia Webster à l’AFP, alors qu’elle finissait de préparer ses affaires ne sachant pas si sa maison à la limite des coupe-feux sera toujours là à son retour.
Plusieurs vols commerciaux et militaires au départ de Yellowknife étaient prévus jeudi, mais nombreux sont ceux qui se sont retrouvés dans l’embouteillage monstre sur l’autoroute pour sortir de la ville.
Sur les réseaux sociaux, des dizaines de photos, vidéos et publications de gens qui étaient en panique à la suite de cet avertissement ont été massivement diffusés.
Pas informés
1/5 We’re all tired of the word unprecedented, yet there is no other way to describe this situation in the Northwest Territories. The country is watching, and our neighbours are keeping us in their thoughts and prayers.
— Caroline Cochrane (@CCochrane_NWT) August 17, 2023
Certains étaient particulièrement surpris de ne pas en avoir été informés plus tôt. À cause du blocage des nouvelles sur Facebook et Instagram par Meta, l’information relayée par les autorités n’était pas visible sur les médias d’information.
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« La seule information maintenant qui est partagée, c’est via des publications de gens qui souvent, malheureusement, font de la désinformation, donc ça crée en plus un sentiment de panique [...] c’est extrêmement, extrêmement compliqué », a expliqué Simon Cloutier, le président de la Commission scolaire francophone des Territoires du Nord-Ouest à LCN.

Selon le résident de Yellowknife, cette situation aurait pu entraîner de graves conséquences.
« Je ne peux pas concevoir qu’en 2023 on ne trouve pas un moyen de rectifier ça, ça a juste pas de bon sens. Il faut que ça soit fait parce que sinon ça risque de créer des tragédies », a-t-il ajouté.
Ville menacée

Depuis mercredi, la ville est menacée par « un brasier à l’ouest [et], sans pluie, il est possible que le feu gagne les environs de la ville ce week-end », a déclaré mercredi Shane Thompson, ministre de l’Environnement des Territoires du Nord-Ouest.
Plusieurs avions et hélicoptères ont été réservés et une centaine de militaires ont été mobilisés pour aider aux évacuations.
Séparés de plusieurs centaines de kilomètres les uns des autres, les villages de la région sont « particulièrement difficiles » à évacuer par voie terrestre, selon Mike Westwick, du service des feux territorial.
Des précipitations sont attendues dans les jours à venir, les premières ce mois-ci. Mais elles devraient arriver avec des orages et éclairs, menaçant de déclencher de nouveaux incendies.
-Avec Marianne Langlois, AFP et TVA Nouvelles
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