Publicité
L'article provient de Salut Bonjour
Animaux

Centre de réhabilitation pour animaux sauvages : immersion chez SOS Miss Dolittle

Partager

Claudia Gilbert

2025-07-26T14:18:05Z
Partager

Sur la rive-sud de Québec, se cache un lieu vital pour la faune québécoise : le centre de réhabilitation SOS Miss Dolittle. Peu connu du grand public puisqu’il n’est pas ouvert aux visiteurs, ce centre joue pourtant un rôle essentiel. Depuis maintenant 11 ans, l’équipe soigne, réhabilite et relâche gratuitement les animaux sauvages blessés ou orphelins, que des citoyens préoccupés leur amènent des quatre coins du Québec. Dans sa chronique du samedi 26 juillet 2025, Claudia Gilbert nous fait découvrir ce lieu que peu de gens connaissent. 

Un refuge temporaire, pas un zoo

Contrairement à un parc animalier, SOS Miss Dolittle n’a pas vocation à exposer des animaux. Sa mission : remettre sur pattes des animaux en détresse pour leur permettre de retourner à la vie sauvage. En 2024, près de 2000 animaux y ont été admis. Pour maximiser leurs chances de survie une fois relâchés, le centre s’assure de maintenir la peur naturelle de l’humain chez les animaux. C’est pourquoi les contacts sont limités, les enclos séparés, et les visiteurs non admis.

Un quotidien bien rodé

Le rythme est soutenu : de 7h à 23h, une équipe d’une douzaine de personnes — employés, bénévoles et stagiaires se relaient pour nourrir, soigner et entretenir les lieux. Lors de notre passage, plus de 300 animaux d’espèces variées étaient pris en charge.

Publicité

Le centre peut recevoir jusqu’à 25 nouvelles admissions par jour, examinées par la Dre Marianne Thibodeau, vétérinaire à temps plein, épaulée par de futurs vétérinaires en formation. L’équipement est à la hauteur : radiographies, salle de chirurgie, soins sous anesthésie. Plusieurs blessures sont liées aux humains : collisions avec des vitres, coups de feu, attaques de chats ou de chiens.

Histoires de terrain : entre tamias blessés et moufettes orphelines

Au fil des soins, des histoires touchantes émergent. Un tamia rayé, blessé par un chat domestique, reçoit des antibiotiques. Une jeune moufette, heurtée par une voiture, cohabite désormais avec d’autres orphelines dont la mère a été déplacée sans savoir qu’elle laissait des bébés derrière.

Dans une salle calme du grenier, une bénévole nommée Anne-Sophie nourrit des oisillons orphelins toutes les 15 minutes, du lever au coucher du soleil. Un peu plus loin, un petit renard mordu par un chien poursuit sa réhabilitation.

Chaque espace du centre est minutieusement pensé pour séparer les espèces, les âges et les niveaux d’autonomie. C’est une mécanique bien huilée, au service de la nature.

95 % des cas dus à l’activité humaine

Selon SOS Miss Dolittle, environ 95 % des admissions sont directement liées aux actions humaines : urbanisation, trafic routier, pollution, vitres trop réfléchissantes, chats laissés en liberté... Ces données rappellent notre responsabilité collective envers la faune.

En parallèle du travail sur place, une équipe répond aux appels téléphoniques 7 jours sur 7, de 7h à 21h, pour conseiller les citoyens qui trouvent un animal blessé ou en danger.

Une passion portée à bout de bras

Depuis 2014, c’est Jennifer Tremblay qui tient la barre du centre, avec l’aide de son conjoint. Pour elle, c’est une mission de vie, une relation à sens unique avec les animaux, motivée par un profond engagement envers la nature.

Elle rappelle que chacun peut poser des gestes simples pour nuire moins à la faune : ralentir en voiture, garder son chat à l’intérieur, couvrir ses poubelles, ou encore éviter de déplacer une mère animale sans certitude qu’elle est seule.

Soutenir SOS Miss Dolittle

Même si le centre n’est pas ouvert au public, une journée portes ouvertes annuelle est organisée pour faire découvrir ses coulisses et récolter des fonds. Cette année, elle aura lieu le 17 août.

Publicité
Publicité