Centre de données de Google: les citoyens ne paieront pas pour la conduite d’eau, assure la Ville de Beauharnois

Gabriel Côté
Les citoyens de Beauharnois n’auront pas à payer la part de Google pour la réfection de l’aqueduc en vue de l’arrivée du centre de données si jamais le projet tombe à l’eau, assure la Municipalité.
• À lire aussi: Centre de données de Google à Beauharnois: des millions de dollars drainés dans une conduite d’eau?
«En cas de défaut de paiement, la Ville a recours à la vente pour taxes. Les contribuables n’auront donc jamais à assumer la part de Google», écrit le service des communications de Beauharnois dans un communiqué de presse.
Selon le rôle de la Ville, ce terrain vaut 28 M$.
Le Journal rapportait mercredi les craintes d’un conseiller municipal et d’un ingénieur spécialisé en traitement des eaux concernant des travaux sur des conduites d’eau à Beauharnois.
Selon une entente entre Google et la Municipalité, l’entreprise américaine est responsable de 31,33% de la facture de ces travaux, ce qui représentait, selon le règlement d’emprunt, 1,95 M$.
Après la publication de l’article, la Ville a souligné que les travaux ont coûté moins cher que prévu, soit 5,13 M$, ce qui porte la contribution attendue de Google à 1,6 M$.
À noter que la Ville de Beauharnois n’avait pas fourni de réponse aux questions du Journal avant la parution de l’article, sous prétexte qu'elle était actuellement «en pleine période de vacances estivales». On nous a également refusé une entrevue avec le maire, Alain Dubuc.
Émissaire
Dans sa missive, la Ville de Beauharnois a également répondu aux griefs de l’ingénieur Christian Chevalier, qui soutient bec et ongles qu’il aurait été possible de retenir d’autres solutions à moindre coût pour les travaux destinés à refaire l’émissaire de la municipalité.
L’une de ces solutions était l’utilisation d’un émissaire industriel déjà en place à Beauharnois depuis 1995. Selon la Municipalité, cela n’aurait été «ni techniquement optimal ni réaliste» en raison de l’état inconnu de la conduite, de la contamination du terrain et de litiges de zonage.
Centre de données
Rappelons que Google a acquis un ancien terrain d’Hydro-Québec en 2021 à Beauharnois afin d’y implanter éventuellement un centre de données.
L’an dernier, l’entreprise américaine a fait savoir au Journal qu’elle attendait toujours son bloc d’électricité afin d’aller de l’avant avec ce projet.
Plus tôt cette semaine, Google a réitéré son intention de construire un centre de données à Beauharnois. «Nous travaillons activement avec les gouvernements municipal et provincial pour obtenir les approbations nécessaires à la réalisation du projet», a déclaré une porte-parole dans un message au Journal.