Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

Celsius Network, un partenaire de la Caisse de dépôt sous la loupe de l’AMF

La plateforme de prêts de cryptomonnaies Celsius Network utilisera les fonds amassés pour offrir de nouveaux produits. Sur la photo, Alex Mashinsky, le PDG de Celsius Network, et des collaboratrices, célébrant les bonnes nouvelles de financement dans les bureaux de New York.
La plateforme de prêts de cryptomonnaies Celsius Network utilisera les fonds amassés pour offrir de nouveaux produits. Sur la photo, Alex Mashinsky, le PDG de Celsius Network, et des collaboratrices, célébrant les bonnes nouvelles de financement dans les bureaux de New York. Photo tirée de Twitter
Partager
Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2021-10-20T04:00:00Z
2021-10-20T11:29:31Z
Partager

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a à l’œil la plateforme d’intérêts et de prêts basée sur les cryptomonnaies Celsius Network dans laquelle la Caisse de dépôt vient de mener une ronde d’investissement de 400 M$ avec le fonds WestCap.

• À lire aussi: Des millions dans une société de cryptomonnaies controversée

• À lire aussi: Sous la loupe pour des délits d’initié lors de la vente de RONA à Lowe’s

« Les éléments soulevés par un certain nombre de régulateurs aux États-Unis nous interpellent et nous sommes à analyser la situation », a confirmé au Journal dans une déclaration écrite Sylvain Théberge, porte-parole de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

La semaine dernière, après l’annonce d’une ronde de 400 M$ US avec WestCap dans Celsius Network, Le Journal a demandé à l’AMF si elle avait eu des plaintes, enquêtes, ou tout autre fait d’intérêt public, à noter sur cette firme dans le collimateur de certains régulateurs américains.

Chez nos voisins du Sud, après le Texas, l’Alabama et le New Jersey, les autorités réglementaires de l’État du Kentucky ont ordonné à Celsius de cesser d’offrir certains types de comptes, avait rapporté Bloomberg. 

Au Journal, la porte-parole de la Caisse, Elena Gabrysz, avait notamment expliqué que « pour pallier le risque d’activités criminelles, Celsius a mis en place des protocoles de vérification d’identité suivant des standards reconnus comme le KYC (connaissance du client) et AML (anti-blanchiment) ». 

Publicité

Hier, les demandes d’entrevue à Celsius sont restées sans réponse. Notons que la Caisse refuse de dire combien elle a investi dans cette ronde de 400 M$.

Présence au Québec ?

D’après l’AMF, rien n’indique pour l’instant avec certitude que la firme brasse des affaires au Québec, mais ce pourrait être le cas.

« À ce jour, nous n’avons pas d’éléments nous permettant d’établir que l’entreprise Celsius mène des activités au Canada et plus particulièrement au Québec. On peut toutefois présumer – de par la nature numérique de ses activités – que des investisseurs ont pu faire affaire ou font actuellement affaire avec elle », a ajouté l’AMF.  

Par conséquent, le chien de garde québécois des marchés financiers prévoit se pencher sur ses activités pour être certain qu’elles respectent les lois d’ici.

« L’Autorité va donc analyser les activités et l’offre de produits et services de l’entreprise Celsius afin de s’assurer qu’elle soit bien au fait de la réglementation en valeurs mobilières qui est en place au Canada et que ses activités ne contreviennent pas à cette réglementation », a poursuivi M. Théberge.

« Rien de nouveau »

Hier, Le Journal a fait parvenir à la Caisse la déclaration complète de l’AMF, mais le bas de laine des Québécois n’avait « rien de nouveau à ajouter ».

« La question de la réglementation de l’industrie a été abordée lors de l’annonce la semaine dernière », a répondu Mme Gabrysz.

« La CDPQ n’a rien de nouveau à ajouter sur la volonté de Celsius de travailler de manière constructive quant à la réglementation de l’industrie », a-t-elle conclu.


En date du 8 octobre, l’actif total de Celsius dépassait les 25 milliards $ US

À voir aussi  

Publicité
Publicité