Cellulaires bannis à l’école: un enseignant salue la mesure, mais pointe des zones floues

Samuel Roberge
Un enseignant au primaire, qui est également père de deux adolescentes, admet être «enchanté» par la mesure du gouvernement provincial qui interdira les cellulaires dans les écoles dès l’année scolaire prochaine.
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«Je vois les défis que ça peut causer pour les parents, mais je pense que ça vaut vraiment la peine», mentionne David Bessette en entrevue sur les ondes de LCN, jeudi.
Il aurait cependant souhaité avoir un peu plus de temps pour s’adapter à cette nouvelle politique.
M. Bessette souligne d’ailleurs qu’aucun cadre n’a encore été établi sur la façon dont cette règle sera implantée et il ne reste plus beaucoup de temps pour en discuter.
«C’est très rapide considérant que l’année achève, on est dans le rush actuellement, les directions, les profs aussi, plaide-t-il. Alors, ce sont de grosses discussions à avoir très vite.»
Justement, les conséquences imposées aux contrevenants ne sont toujours pas claires et certains enseignants craignent de devoir jouer à la police.
Mais pour M. Bessette, «le jeu en vaut la chandelle».
Au lieu de prendre cette avenue autoritaire, le père de famille croit qu’il est plus avantageux de rendre «les jeunes maîtres de cette décision».
«Je pense qu’on est toujours mieux d’être dans l’éducation plutôt que l’obligation, évoque-t-il. Donc, si on veut que les jeunes deviennent des citoyens responsables, qu’ils apprennent à gérer ces machines-là, à gérer la dépendance qu’ils y ont avec les téléphones cellulaires, je pense qu’il y a de l’éducation à faire.»
Et selon lui, si les enseignants ne veulent pas vivre trop d’opposition de la part des jeunes, il faudra leur démontrer que cette politique vise leur bien-être.
«Finalement, de leur faire comprendre pourquoi on va vers là, comment on va le faire pour qu’ils collaborent, que ça vienne un petit peu d’eux en même temps que de nous», suggère-t-il.
Voyez l’entrevue intégrale de David Bessette dans la vidéo ci-haut.