Ce sport qui aurait pu mener Anouk Meunier aux Jeux olympiques
Samuel Pradier
Anouk Meunier forme avec Sam Breton le duo d’enquêteurs le plus impliqué de Chanteurs masqués. Mais Anouk est plus qu’une animatrice: elle a aussi des talents secrets dont elle n’avait jamais parlé. Elle a accepté de se dévoiler davantage sur sa vie, ses croyances et ses plaisirs.
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J’aurais peut-être pu participer aux Jeux olympiques
J'ai vraiment adoré chaque période de ma vie, et l'adolescence en fait partie. J'avais beaucoup d'amis, mais j'étais une fille très sociable. J'aimais l'école, j'aimais mes amis, j'avais besoin d'être en gang. Je faisais beaucoup la fête à ce moment-là, ça fait partie de mes grands bonheurs d'adolescence. Je m’amusais, mais j'ai quand même toujours été une fille rigoureuse. En parallèle, je pratiquais la nage synchronisée à haut niveau et je mettais tout mon cœur dans mon sport. J’en ai fait un peu plus que trois ans et j’aimais beaucoup ça. En plus, je retrouvais l’esprit de gang, qui est tellement important pour moi, et qui m'a appris plein de choses. J’ai arrêté parce que j'avais un choix à faire. Dans le club où je nageais, ça ne pouvait plus rien m'apporter. Il fallait que je change et que j'aille à un niveau plus élevé, mais ailleurs, dans une autre ville. Je me souviens d’un matin, à Salut Bonjour, où j'étais avec l'équipe canadienne qui se préparait à aller aux Olympiques. Une des nageuses m’a rappelé que nous avions participé à la même compétition plus jeunes, et qu'elle avait obtenu l’or et moi l’argent. J’ai réalisé que si j’avais poursuivi, je me serais peut-être rendue jusqu'à l'équipe olympique. C'est un sport qui m'a toujours fascinée, mais ce n’était pas ça que je voulais faire de ma vie.
J’ai toujours été créative
C'était très sérieux, j’avais ma petite radio et ma petite enregistreuse, et il y avait un toutou avec moi qui était mon coanimateur. J'animais déjà une émission du matin à la radio. J'étais super créative quand j'étais petite. Je m’amuse aujourd’hui avec la mode, notamment à travers mes looks à Chanteurs masqués. Mais, enfant, je m'étais parti une business de souliers que je fabriquais moi-même avec les feuilles d'automne des arbres. Je trouvais que les feuilles, c'était comme du cuir. Je commençais par prendre une feuille blanche d'imprimante, je mettais mon pied dessus et je repliais le papier pour faire comme un genre de soulier. Ensuite, par-dessus, je collais des feuilles qui étaient comme mon cuir. Je perçais des petits trous et je mettais un lacet. C'était très sérieux et je me faisais une super belle collection avec plein de mélanges, de textures et de couleurs. Mais j’avais déjà une fascination pour les arts et le milieu des communications. J'étais une petite fille débordante d'imagination et de créativité.
J’ai été caissière chez Maxi
C’était un de mes premiers emplois et j’ai adoré ça. Quand c'était la période des fêtes et que tout le monde faisait sa commande pour Noël et le jour de l’An, il y avait une file épouvantable à ma caisse, j'aimais assez ça. Je connaissais les codes des légumes par cœur, et il y en a même encore certains que je connais toujours, comme le 4011 pour les bananes. J'ai vraiment tripé sur mon emploi chez Maxi. Ce que j'aimais le plus, c'était quand on me mettait à la caisse numéro un, qui était la caisse rapide, mais il fallait aussi s’occuper du comptoir à la clientèle avec les billets de loterie et les cigarettes. J'aimais surtout ça parce qu'il y avait l'intercom. En cas de problème quelconque, je devais parler au micro, et j’adorais ça. J’ai toujours eu des emplois où on était proche des gens. J’ai ensuite longtemps travaillé chez Jacob. Je devais conseiller les clientes, leur faire des looks, leur apporter des options. Je me trouve chanceuse, parce que j'ai vraiment eu des jobs étudiantes que j'adorais.
Je m’arrête souvent pour remercier
Quand je vis des moments plus stressants ou une grande épreuve, je m'adresse à des gens qui ne sont plus là, mais je sais qu’ils veillent sur moi pour m’aider à traverser la période. J'ai quelques personnes clés qui sont super importantes pour moi et à qui je pense souvent. C’est une forme de spiritualité, dans le sens où je lance des choses dans l'univers ou que je demande à une force plus grande que moi. Quand j’ai des épreuves personnelles ou des moments où je sens que j'ai besoin de plus de force, d'énergie ou d'encouragement, je pense beaucoup à ma grand-mère. Dans certaines situations, je sais qu'elle est là pour moi, pour m'accompagner, qu'elle pense à moi, qu'elle m'envoie les meilleures ondes pour traverser telle ou telle épreuve. Je ne l'oublie jamais et elle ne m'oublie jamais.
Daniel et moi, on a d’abord été un couple caché
Notre rencontre s’est faite grâce à Salut Bonjour, mais au départ, on ne se côtoyait pas tant que ça. En fait, quand je suis arrivée dans l’émission, ce n'était même pas lui qui faisait les sports, c'était Marie-Claude Savard. Il faisait juste des chroniques plein air les vendredis. Mais on ne se voyait jamais, on ne se connaissait même pas. C'est durant un party de Salut Bonjour qu’on s'est vraiment rencontrés pour la première fois. C'est drôle, parce qu’on s'est vus pendant près de six mois avant d'officialiser notre relation. Personne ne le savait, à Salut Bonjour, parce qu'on ne se croisait pas tellement. Il arrivait beaucoup plus tard, alors que je commençais super tôt. Il fallait que je fasse la route pour me rendre dans divers endroits du Québec. J'étais toujours la première partie, je ne voyais personne. Ensuite, au fil du temps, on s'est rendu compte qu'il y avait quelque chose de sérieux entre nous et on a officialisé notre relation, ça va maintenant faire 15 ou 16 ans.
Plus jeune, je n'étais pas certaine de vouloir d'enfant
Je me suis beaucoup donnée dans le travail. J'ai été tellement passionnée par tous mes projets qu'on dirait que le dossier maternité, je n'avais pas le temps de m'y arrêter. Je vivais ma vie, je tripais. Finalement, c’est arrivé et j’ai découvert que je suis prête à tout pour mon enfant. Toutes mes priorités ont changé. Je me rends compte que je suis peut-être moins patiente que je le pensais parfois. En même temps, je réalise que je suis encore celle que j’étais plus jeune. À travers les yeux de mon enfant, je le revis, parce que lui aussi est super créatif. Il a une imagination débordante. Il est toujours sur un projet. Je me reconnais beaucoup en Arnaud, même si avec lui, c'est juste exponentiel. Tous les jours, je savoure la magie qu'il peut m'apporter, malgré toutes les difficultés aussi, parce qu'on a tout un numéro. On a un candidat qui déplace de l'air, le quotidien est parsemé de grands moments et, parfois, de découragement. Il rend notre quotidien bien vivant et j'apprends tous les jours. Arnaud, c'est un petit garçon hyper allumé, curieux, très jovial, avec beaucoup d'énergie. C'est un petit être fascinant.
La Corse, une destination parfaite
J'ai beaucoup voyagé dans ma vie, autant pour le travail que dans ma vie personnelle, mais la Corse reste une destination parfaite. On avait entendu parler de l'Île de Beauté, et on avait hâte de découvrir ça. C'est vraiment un paradis. Il y a des paysages uniques. Avec Dan, on avait loué une voiture pour faire le tour de l'île. Les routes en Corse sont étroites et extrêmement sinueuses. Tu as l'impression que tu vas tomber d'une falaise à chaque virage. Mais quand tu es dans les montagnes, tu découvres des paysages irréels, à couper le souffle. Ça reste des vacances inoubliables pour Dan et moi. Il faut aussi que je parle du désert du Maroc, où je suis allée plusieurs fois. Me retrouver seule dans le désert, au milieu des dunes, c’est dans les meilleurs moments de ma vie. Il n'y a rien de comparable à ça. Toutes les fois que je me suis retrouvée dans le désert, j'ai toujours pris un moment toute seule pour aller m'isoler. Tu comprends que tu es tout petit dans un paysage infini de sable et de dunes. C'est magnifique, et tellement apaisant.
