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L'article provient de TVA Nouvelles

Report de la vaccination obligatoire: Dubé n’est pas là pour gagner un «concours de popularité»

Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Agence QMI

2021-10-14T18:13:30Z
2021-10-14T18:19:50Z
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Au lendemain du report d’un mois de la vaccination obligatoire du personnel du réseau de la santé, le ministre Christian Dubé dit qu’il a pris la décision qui s’imposait.

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«Je ne suis pas en politique pour me faire réélire, ce n’est pas un concours de popularité. Je suis un gestionnaire», a lancé le ministre de la Santé et des Services sociaux au sujet de sa volte-face en entrevue avec Philippe-Vincent Foisy, jeudi, à l’antenne de QUB radio.

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Du même souffle, M. Dubé promet que la nouvelle date butoir du 15 novembre, elle, est là pour rester. Ainsi, le personnel qui ne sera pas adéquatement vacciné devra rester à la maison.

«Il y a des gens qui ont dit que ça n’arrivera pas. Je vous le dis, ça va arriver le 15 novembre», a-t-il assuré.

Le défi reste entier de convaincre les quelque 22 000 membres du réseau public de la santé non adéquatement vaccinées de corriger le tir en quatre semaines, et au réseau de se préparer à maintenir les services. N’empêche, Christian Dubé estime que les plans de contingence seront moins complexes à appliquer à partir de la mi-novembre. Mercredi, il a évoqué que le réseau aurait frappé un mur si le gouvernement avait appliqué la vaccination obligatoire dès vendredi, comme on l'avait précédemment annoncé.

«Là, j’ai le temps de me réorganiser. C’est clair pour moi que le 15 novembre, le plan de réorganisation en fonction de ce qu’on va suivre au cours des prochains jours, on va être capable de l’appliquer.»

Le report de la date de vaccination obligatoire des travailleurs de la santé permet d’éviter le pire à court terme dans les hôpitaux, mais les prochains mois seront éprouvants, prévient de son côté l’Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec (ASMUQ).

«Le système est en train de craquer en ce moment. On ne peut pas se permettre de perdre autant de travailleurs de la santé», a lancé jeudi le président de l'ASMUQ, Gilbert Boucher, à la même antenne.

«Par contre, oui c’est une défaite, parce qu’il faut que le personnel de la santé se fasse vacciner», a insisté l’urgentologue rattaché à l’Institut de cardiologie de Montréal.

Le mois d’octobre est généralement une période peu occupée dans les salles d’urgence, rappelle Gilbert Boucher, mais la réalité est toute autre cette année. Au rythme actuel, le médecin estime qu’une cinquième vague risque de frapper fort cet automne et cet hiver.

«Ce qui fait peur, c’est le mois de décembre quand l’influenza est annoncée. On a commencé à en voir. Les patients doivent se sentir en sécurité et nous, comme personnel soignant, on ne peut pas commencer à avoir peur de nos partenaires qui travaillent à l’hôpital», a indiqué M. Boucher.

– Avec la collaboration de Carl Marchand

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