Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

NFL: ce n’est que le début

Partager
Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2022-01-03T05:00:00Z
Partager

Les Bengals, en vertu d’une victoire face aux Chiefs, vont renouer avec les séries éliminatoires pour la première fois depuis 2015. Aussi bien s’y faire, car les ingrédients sont bien en place pour qu’ils soient continuellement de la grande danse lors des prochaines saisons. 

• À lire aussi: Chase établit un record, les Bengals l'emportent

• À lire aussi: Les Chargers éliminent trois équipes

• À lire aussi: Antonio Brown ne jouera plus jamais pour les Bucs

La victoire in extremis de 34-31 a assuré aux Bengals le championnat de la division Nord de l’AFC au terme d’un palpitant spectacle. Certainement un prélude à plusieurs autres grands duels à venir entre ces deux équipes lors des campagnes à venir.

Le quart-arrière Joe Burrow a encore brillé de tous ses feux avec 30 de ses 39 passes complétées pour 446 verges et quatre passes de touchés.

Le receveur Ja’Marr Chase s’est pratiquement assuré le titre de recrue offensive de l’année avec 11 réceptions pour 266 verges et trois touchés. Oui, le même Chase qui était crucifié en août parce qu’il échappait des passes dans des matchs préparatoires...

La force de frappe de l’attaque des Bengals ne fait plus le moindre doute. C’était une chose la semaine dernière de malmener des Ravens privés de nombreux joueurs de qualité en défensive, mais en faisant le coup aux Chiefs, les tigrés se sont légitimés aux yeux des plus sceptiques.

Publicité

Après tout, les Chiefs avaient concédé 20 points ou moins dans leurs 10 derniers matchs. À deux reprises, les Bengals ont comblé des déficits de 14 points contre eux pour revenir dans le coup. C’est là qu’il faut réaliser à quel point Joe Burrow est un agent de changement extrême pour cette franchise habituée aux défaites cruelles dans les moments importants.

Noyau jeune

Dire que les Bengals n’en sont qu’au début d’une potentielle longue période de succès n’a rien d’une phrase lancée à l’aveuglette. Burrow n’a que 25 ans, tout comme Joe Mixon, l’un des quatre porteurs seulement qui ont franchi le cap des 1000 verges au sol à ce jour cette saison.

Chase n’est qu’un jeune fringant à 21 ans, et Tee Higgins, un autre productif receveur qui excelle dans les attrapés contestés, n’a soufflé que 22 bougies.

Bref, les Bengals sont la première équipe de l’histoire à miser sur un quart-arrière qui a accumulé plus de 4000 verges, un porteur qui a gagné 1000 verges et deux receveurs qui ont aussi franchi ce plateau, des joueurs qui sont tous âgés de 25 ans ou moins.

Les Bengals comptent pas moins de 15 touchés de 30 verges et plus cette saison. La meilleure équipe après eux dans cette catégorie n’en revendique que sept. Tout un pouvoir d’explosion !

Il y a encore des croûtes à manger en défensive et au niveau de la ligne à l’attaque, mais Cincinnati peut vraiment espérer mettre fin à l’infâme série de 30 ans sans remporter un match éliminatoire.

Publicité

Et l’entraîneur ?

Un seul bémol, toutefois, quant à la belle épopée des Bengals, qui deviennent la septième équipe seulement dans l’histoire à remporter leur division après avoir terminé trois ans de suite au sous-sol.

Leur jeune noyau, qui manque d’expérience, pourrait souffrir du coaching quelques fois douteux du jeune pilote Zac Taylor.

En fin de match face aux Chiefs, il est difficile de justifier que celui-ci ait décidé d’y aller pour le touché sur des quatrièmes essais. Surtout qu’à deux reprises, les jeux ont tourné au vinaigre et Burrow s’est retrouvé sous une pression indue. Des pénalités ont sauvé la mise, mais si ça n’avait pas été le cas, Taylor aurait entendu parler longtemps de son audace. 

Burrow a même paru se faire mal à un genou sur cette séquence piètrement orchestrée à la porte des buts, une situation qui sera à surveiller.

Heureusement, tout est bien qui finit bien, et les Bengals méritent de savourer leur moment. Contrairement aux Chiefs, qui sont délogés du premier échelon de la conférence américaine, au profit des Titans. Une défaite qui pourrait faire bien mal...


GAGNANTS

Les Titans

Non seulement les Titans remportent la division Sud de l’AFC, mais leur victoire les propulse au sommet de la conférence américaine. En attente du retour de Derrick Henry, un congé en première ronde pourrait devenir précieux.

Les Patriots

Les Patriots sont de retour en séries grâce à leur victoire écrasante face aux Jaguars. Mac Jones a bien rebondi avec trois passes de touché. Si les séries débutaient aujourd’hui, on aurait droit à un troisième duel Patriots-Bills.

Publicité

Les Raiders

Les Raiders ont eu toutes les occasions du monde d’être déconcentrés cette saison. La victoire face aux Colts est énorme et voilà qu’ils se battront la semaine prochaine face aux Chargers pour une place en séries.

Les Bills

Ce n’était pas un match très propre face aux Falcons avec trois interceptions de Josh Allen, mais les Bills ont officialisé leur place en séries. Il leur faut maintenant battre les Jets pour s’assurer le titre de division.

Les Cardinals

Ils ont mis fin à l’hémorragie après trois revers, en gagnant un gros match face aux Cowboys. On saura la semaine prochaine si ce sera eux ou les Rams au sommet dans l’Ouest. 


PERDANTS

Les Jaguars

Est-ce qu’ils vont finir par briser le peu de confiance qui reste en Trevor Lawrence ? Cette organisation est pathétique au plus haut point, semaine après semaine. Une véritable honte ambulante, un cirque qui n’amuse plus personne.

Matthew Stafford

Les Rams l’ont échappé belle, mais Matthew Stafford a été victime de trois revirements pour la deuxième semaine de suite. Si le quart-arrière ne se ressaisit pas, les lumières s’éteindront vite en séries.

Les Ravens

Pas question de taper sur les Ravens, au contraire ! La défaite serrée encaissée aux mains des Rams démontre encore une fois à quel point cette équipe est décimée, mais fière. Une place en séries semble toutefois improbable et cette équipe mérite mieux.

Les Dolphins

Après leur séquence de sept victoires, dont six contre des équipes de bien piètre qualité, les Dolphins paraissent frauduleux après s’être fait tabasser violemment par les Titans. Ce résultat ramène les choses dans une plus juste perspective.

Publicité

Les Cowboys

La défaite face aux Cardinals fait tomber les Cowboys au quatrième rang dans la conférence nationale. Si les séries débutaient aujourd’hui, ils reverraient ces mêmes Cardinals. Pas exactement rassurant ! 

5 jeux de la semaine 

1. ENCORE DU « GRAND ANTONIO » !

Photo AFP
Photo AFP

Au troisième quart du duel opposant les Buccaneers aux Jets, Antonio Brown a décidé qu’il en avait assez. Refusant la demande de son entraîneur-chef Bruce Arians, qui l’implorait de retourner dans le match, il a enlevé son uniforme et est parti torse nu en saluant la foule avec dérision. Arians a confirmé après coup que le receveur excentrique n’était plus membre de l’organisation. Faut-il en rire ou en pleurer ? Brown a sérieusement besoin d’aide au plus vite. 


2. GRAND MOMENT POUR GRAYSON

Question de se concentrer sur un moment plus positif de ce même affrontement entre Bucs et Jets, il aura encore fallu une remontée de dernière minute de Tom Brady pour que Tampa signe une 12e victoire. C’est Cyril Grayson qui a inscrit le touché victorieux sur une passe de 33 verges de Brady avec 15 secondes à jouer. Un grand moment pour le receveur, qui n’a pas joué au football sur la scène universitaire, se concentrant plutôt sur ses études et sa carrière en athlétisme. Depuis 2017, il a traîné ses valises au sein de sept organisations. La résilience paie !  


3. TOUCHÉ, OBJ !

Pendant que Cooper Kupp a poursuivi son incroyable saison avec six réceptions pour 95 verges et un touché, Odell Beclham a aussi continué son beau parcours chez les Rams. Sans faire de bruit, il en est à cinq touchés en sept matchs avec les Rams. Hier, c’est le touché victorieux qu’il a inscrit. Tandis qu’il continue de s’acclimater, Kupp est pour sa part rendu à 1829 verges. C’est un record de franchise et seulement quatre receveurs avant lui avaient atteint le plateau des 1800 verges en une saison (Calvin Johnson, Julio Jones, Antonio Brown et Jerry Rice). 

Publicité

4. MCLEOD DIT NON

Les Eagles s’accrochaient à leur avance de 20-16 face à Washington quand leurs vieux rivaux de division se sont mis à progresser rapidement sur le terrain dans les dernières minutes du match. Sur le 11e jeu de la séquence offensive de son équipe, à la ligne de 20 adverse, Taylor Heinicke a tenté une passe en direction de John Bates, mais le maraudeur Rodney McLeod s’est interposé en captant l’offrande pour ainsi procurer la victoire aux Eagles. Un gros jeu dans un moment critique. 


5. ADIEU, JOHN MADDEN

Ce n’est pas un jeu dans un match qu’on souligne ici, mais plutôt la qualité exceptionnelle des hommages rendus au regretté John Madden tout au long de la journée. Des reportages d’avant-match aux minutes de silence observées dans tous les stades, sans parler des innombrables clins d’œil présentés lors de la diffusion des parties, la mémoire de l’immortel Madden a été saluée avec grande classe. Il est facile de voir à quel point cet ancien entraîneur et analyste influent a été respecté dans le monde du football. Chapeau pour une phénoménale carrière, monsieur Madden !

À VOIR AUSSI

Publicité
Publicité