Ce chanteur de »Pub Royal» prépare un hommage émouvant à Richard Desjardins
Le spectacle Hommage à Richard Desjardins, de Martin Giroux, est prévu le 8 décembre à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts
Samuel Pradier
Martin Giroux, qu’on a découvert à Star Académie en 2004, n’a jamais arrêté de chanter depuis, que ce soit dans une nouvelle version de la comédie musicale Notre-Dame de Paris ou en incarnant un des personnages dans le spectacle Pub Royal. Le 8 décembre, il va proposer un spectacle hommage à Richard Desjardins, à la Place des Arts. Nous l’avons joint par téléphone alors qu’il est en Corée du Sud.
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Martin, que fais-tu actuellement en Corée?
J’ai repris mon rôle de Phœbus dans la comédie musicale Notre-Dame de Paris; je ne l’avais pas joué depuis 2023. À ce moment-là, la gang partait en Chine pour une grande tournée, mais moi, je commençais Pub Royal. En août dernier, la production m’a appelé pour me proposer un contrat de cinq semaines en Corée. Ça tombait bien, car j'étais justement disponible pour ces dates. Je reviendrai le 1er décembre, juste à temps pour la reprise de Pub Royal à la Place des Arts. J’aurai seulement une journée pour me remettre du décalage horaire de 14 heures!
Il y a 20 ans, quand tu as participé à Star Académie, pensais-tu un jour que tu chanterais à travers le monde?
Jamais de la vie! Et je n'avais même pas ce désir non plus. Ce n'était pas dans mes plans de carrière ni dans mes plans de vie. Cette opportunité est arrivée par un coup de chance, même si je suis quand même allé passer une audition. Mais je me trouve chanceux de pouvoir vivre tout ça. J'ai l'impression que tout est toujours tombé à la bonne place au bon moment.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de présenter un spectacle en hommage à Richard Desjardins?
Richard Desjardins a toujours fait partie de ma vie. J’ai commencé à l’écouter vers 16-17 ans, et c’est sur ses chansons que j'ai appris à jouer de la guitare. Je me suis mis à apprécier ses textes et à essayer de comprendre où il allait chercher tous ces mots. Et de fil en aiguille, je suis tombé en amour avec l'œuvre de Desjardins. Ce spectacle, qui s’appelle Quand j'aime une fois, j'aime pour toujours, illustre toutes les étapes de ma vie pendant lesquelles Richard Desjardins était là. Je raconte comment je me suis bâti à travers ses chansons.
Est-ce en fait une façon de te raconter à travers lui?
C'est plus un prétexte pour chanter ses chansons, mais j'ai essayé de trouver un fil conducteur pour faire en sorte que je n’enchaîne pas juste les titres les uns après les autres. Je raconte des anecdotes de ma vie, les étapes importantes de mon parcours, qui sont illustrées par des chansons de Desjardins. La moitié du spectacle est composé de chansons que tout le monde connaît. Il y en a d’autres, un petit peu moins populaires, que je chante pour faire redécouvrir son œuvre. Personnellement, je n'ai jamais sauté une seule chanson de tous ses albums parce que je suis ultrafan.
As-tu déjà rencontré Richard Desjardins?
Il y a deux ans, je suis allé faire une représentation de ce spectacle à Rouyn-Noranda. Dans l’après-midi, le responsable de la salle m’a demandé de commencer 15 minutes plus tard, pour laisser aux gens le temps d’arriver. On a fait le spectacle et tout s’est bien passé. Au moment des saluts, un gars dans la salle s’est levé et m’a lancé: «On a une surprise pour vous.» On a ouvert les lumières, et Richard Desjardins était assis dans la salle. Les deux genoux m’ont lâché... Je suis allé le prendre dans mes bras. C’était la première fois que je le rencontrais et il venait d’assister au spectacle que je donnais en son honneur. J’étais très ému, d’autant plus qu’il m’a dit qu’il avait trouvé ça bon!
Tu as participé à la création de Pub Royal: La comédie musicale des Cowboys Fringants. Y aura-t-il une suite comme les rumeurs le prétendent?
On reprend le spectacle du 3 décembre au 3 janvier à Montréal. On a aussi des dates l’été prochain à Trois-Rivières, mais ce n’est pas la fin. La production est en train de travailler sur une version du spectacle avec un décor plus petit qui pourrait entrer dans toutes les salles et nous permettre d’aller en région, mais je n’en sais pas plus. J'espère que ce n'est pas terminé, parce que je ne me suis jamais tanné de faire ce spectacle. C’est vraiment cool. Quant à un Pub Royal 2, je sais que c’est dans l’air, mais je suis dans le néant de ce côté-là.
Tu repartiras en janvier prochain en Chine pour faire Notre-Dame de Paris. Comment arrives-tu à garder un lien avec ta femme, Célia, et les enfants?
C'est toute une histoire parce que ma femme travaille aussi à l'étranger. Elle est coiffeuse-maquilleuse sur des comédies musicales ici et en Europe. On s’est d’ailleurs rencontrés grâce à Notre-Dame, parce qu’elle me coiffait avant les spectacles. Présentement, elle est en France, où elle travaille sur une nouvelle version de la comédie musicale Le Roi Soleil. Notre fille de 18 mois est aussi là-bas; elle est actuellement chez mes beaux-parents en Alsace, puisque ma blonde est française d’origine. On s’organise comme ça pour le moment, on profite de la belle-famille. J’ai aussi une fille plus grande, qui est rendue au secondaire, et qui va chez sa maman quand je suis parti.
À travers tout ça, continues-tu ton activité de fabrication de tables?
Oui, je suis toujours là-dedans. Quand je suis à Montréal, je suis à mon atelier la journée et sur scène le soir. Je n'ai pas de spectacle tous les jours non plus. Je fais la création de tables et de comptoirs en bois massif. Célia travaille aussi avec moi. On mélange les deux métiers, les deux passions. Je me suis développé une belle vie en mixant les deux activités.