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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

CCM ne misera plus sur Ovechkin

Les sanctions imposées à la Russie touchent aussi ses joueurs dans la LNH

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Photo portrait de Louis Butcher

Louis Butcher

2022-03-01T23:42:42Z
2022-03-02T03:50:09Z
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Alexander Ovechkin et les autres joueurs russes de la Ligue nationale de hockey (LNH) ont été évincés de toute campagne promotionnelle de CCM après l’invasion russe de l’Ukraine, a annoncé la compagnie mardi.

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Selon le réseau TSN, il semble toutefois que les athlètes concernés garderont leurs contrats avec l’équipementier canadien. 

Le capitaine des Capitals de Washington touche entre autres un montant annuel de base d’un demi-million de dollars de même qu’un pourcentage des ventes en Russie.

« Nous sommes tristes d’être témoins, comme le reste du monde, de ce qui se passe en Ukraine, a déclaré le directeur général de CCM, Marrouane Nabih. Bien que M. Ovechkin ne soit pas responsable des actions du gouvernement russe, nous avons pris la décision de ne pas l’utiliser (ou tout autre joueur russe) sur aucune communication mondiale de CCM. »

Ovechkin, l’une des têtes d’affiche du circuit Bettman, a souvent appuyé Vladimir Poutine au fil des années.

Il a notamment milité pour le président Poutine quelques mois avant les élections présidentielles de 2018 en Russie. Sa photo de profil, sur Instagram, le montre d’ailleurs en compagnie de l’homme d’État.

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Appelé à commenter l’assaut militaire vendredi dernier, Ovechkin a indiqué qu’il s’opposait à « toutes les guerres ». 

Indiquant avoir de la famille en Russie, il a toutefois refusé de s’attaquer à Poutine. 

« Il est mon président, mais je ne suis pas en politique. Je suis athlète », avait-il déclaré.

L’attaquant russe Alexander Ovechkin ne participera plus aux campagnes promotionnelles de CCM à cause de l’invasion en Ukraine. Il gardera tout de même son contrat avec l’équipementier.
L’attaquant russe Alexander Ovechkin ne participera plus aux campagnes promotionnelles de CCM à cause de l’invasion en Ukraine. Il gardera tout de même son contrat avec l’équipementier. Photo d’archives, AFP

Romanov inquiet

Alexander Romanov, seul joueur russe dans la formation actuelle du Canadien, ne s’est toujours pas prononcé sur le conflit qui fait rage en Ukraine. Le Tricolore a indiqué que le jour où son défenseur le ferait, on s’assurerait qu’il soit accompagné d’un interprète. 

Toutefois, Chantal Machabée, vice-présidente aux communications de l’équipe, a mentionné que l’athlète de 22 ans se dit inquiet et préoccupé puisqu’il compte plusieurs amis en Ukraine. Des amis qu’il tente de joindre, en vain, depuis quelques jours. 

En outre, Machabée a précisé que Romanov n’avait pas reçu de menaces, contrairement à d’autres joueurs russes de la LNH.

Le tennis épargné

L’appel du Comité international olympique (CIO) a été entendu par les différentes instances sportives dans le monde qui ont accentué mardi la pression sur la Russie à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

La Russie a été interdite mardi de participer à des épreuves de patinage et de ski, après avoir été bannie la veille de compétitions de soccer et de hockey notamment. 

Par contre, au tennis, dont deux événements importants auront lieu au cours des prochaines semaines, soit les tournois d’Indian Wells, en Californie, et de Miami, en Floride, les athlètes concernés seront admis, à la seule condition de ne pas y participer sous le drapeau de la Russie.

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Les représentants du Bélarus sont aussi visés par cette mesure imposée par l’ATP et la WTA et qui seront aussi en vigueur dans les tournois du Grand Chelem dont celui de Roland-Garros, en France, prévu du 22 mai au 5 juin.

Par contre, les deux pays ont été exclus des compétitions par sélections, la Coupe Davis (chez les hommes) et la Coupe Billie Jean King (chez les femmes). La Russie, rappelons-le, est la championne en titre de ces deux affrontements.

Par ailleurs, le tournoi de Moscou, programmé en octobre, a été annulé. 

Pavlyuchenkova en désaccord

Un peu plus tôt dans la journée, la meilleure joueuse russe de tennis et 14e raquette mondiale, Anastasia Pavlyuchenkova, avait exprimé sur Twitter son désaccord avec la guerre que mène son pays en Ukraine et son impuissance à s’y opposer autrement que sa prise de parole.

« Je suis une joueuse de tennis, a-t-elle indiqué, et j’ai toujours représenté la Russie. C’est ma maison et mon pays. Aujourd’hui, j’ai peur d’émettre mon opinion, mais je suis contre la guerre. Je peux seulement exprimer mon désaccord publiquement avec ces décisions et en parler ouvertement. »

De son côté, l’Ukrainienne Elina Svitolina avait initialement prévu de ne pas disputer son match de premier tour face à la Russe Anastasia Potapova, mardi soir au tournoi de tennis de Monterrey, au Mexique. 

Mais elle a changé d’avis après avoir constaté que sa rivale ne serait pas identifiée à la nation russe, comme exigé par la WTA. Svitolina a accepté cette condition : « Je vais jouer ce soir, car mon adversaire sera sous drapeau neutre », a-t-elle souligné.

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La FIA impose la neutralité

Réunie en conseil extraordinaire, la Fédération internationale de l’automobile (FIA) a fait savoir qu’elle permettrait à des pilotes comme le Russe Nikita Mazepin de participer au Championnat du monde de Formule 1 à condition de respecter l’absence de toute allusion à leur pays d’origine.

– Avec Jonathan Bernier, l’Agence QMI et l’AFP.

L’étau se resserre autour de la Russie 

Le volley-ball et le patinage artistique écopent

Les sanctions pleuvent sur le sport russe à la suite de l’invasion de l’Ukraine, et cette fois, ce sont le patinage artistique et le volley-ball qui écopent. Les patineurs russes, qui ont remporté six médailles olympiques aux récents Jeux de Pékin, dont deux d’or, sont exclus de toutes compétitions internationales jusqu’à nouvel ordre. La Fédération internationale de volley-ball, elle, a annoncé mardi qu’elle allait confier à un autre pays l’organisation des Championnats du monde de la spécialité initialement prévus à la fin de l’été en Russie.

Adidas suspend son partenariat

Le géant de l’équipement sportif Adidas a décidé mardi de suspendre son partenariat avec la Fédération russe de soccer. La veille, la Ligue des champions de l’UEFA avait rompu son contrat estimé à près de 60 millions de dollars canadiens avec la pétrolière russe GazProm. Le soccer avait, la veille, subi un autre coup dur quand la FIFA (Fédération internationale de Football Association) a décidé d’exclure l’équipe nationale de Russie du Mondial 2022 qui sera disputé au Qatar en fin d’année.

Solidaire de l’Ukraine

Photo courtoisie
Photo courtoisie

L’Allemande Tamara Korpatsch a porté les couleurs de l’Ukraine lors de son affrontement contre la Française Océane Dodin (qu’elle a vaincue en trois manches) mardi au tournoi de tennis de Lyon. Elle arborait une casquette bleue, une camisole jaune, une culotte bleue, un bas jaune et un bas bleu.

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Ecclestone défend Poutine

Photo d'archives, WENN
Photo d'archives, WENN

Bernie Ecclestone n’a pas caché son appui au président de la Russie Vladimir Poutine dans une entrevue accordée en début de semaine à une station de radio londonienne, Times Radio. « C’est une personne directe et un homme honorable, s’est exprimé l’ancien grand argentier de la Formule 1. Il y a peut-être des gens qui pensent que la Russie a fait ce qu’il fallait... » À 91 ans, Ecclestone n’en est pas à sa première intervention controversée.

Usmanov quitte ses fonctions

Considéré comme un proche du président Vladimir Poutine, le patron de la Fédération internationale d’escrime (FIE), Alisher Usmanov, quitte son poste, invoquant les sanctions européennes dont il est la cible. « Je suis prêt à tout pour protéger mon honneur et ma réputation », a dit celui qui a également investi des sommes d’argent colossales dans le soccer.

Texte et recherche : Louis Butcher
 

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