Carey Price aidera à lutter contre la culture «macho» du hockey

Carl Marchand
La décision de Carey Price de prendre une pause pour traiter des problèmes de santé mentale pourrait aider à lutter contre une culture «macho» au hockey, croit un préparateur mental.
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«Le fameux slogan "no pain, no gain", c’était vrai il y a 30 ans, c’était vrai il y a 20 ans et c’est encore vrai maintenant», a lancé vendredi Jean-François Ménard au microphone de Philippe-Vincent Foisy, sur QUB radio.
«Pour quelqu’un comme Carey Price qu’on voit parfois comme un super héros, je trouve ça formidable comme message ce qu’on envoie, non seulement à la société sportive, mais aussi à la société en général», a ajouté M. Ménard.
Car en plus d’avoir eu à vivre une défaite en finale de la Coupe Stanley, Carey Price est aussi père de trois jeunes enfants.
Vers la nouvelle école
De son propre aveu, l’ex-joueur de la LNH Simon Gagné estime avoir évolué dans la vieille école pendant sa carrière. Il se réjouit de voir les mentalités changer.
«Les joueurs prennent soin d’eux autres maintenant, ils pensent à eux autres. Dans mon temps, on pensait à l’équipe en premier et à nous autres en deuxième. Les joueurs commencent à réaliser qu’il n’y a pas juste le hockey dans la vie», a raconté le joueur qui a remporté la Coupe Stanley en 2012 avec les Kings de Los Angeles.
Plusieurs se sont reconnus dans l’histoire de Carey Price, notamment l’ex-sprinter Bruni Surin, qui a vécu une période difficile en 1996. L’athlète voulait gagner pour satisfaire sa famille, ses amis, son pays et ses commanditaires.
«Dans tout ça, je me suis oublié complètement. Ce que ça a donné comme résultat, c’est que l’année que j’étais dans cet état-là, je n’aimais pas ce que je faisais. J’allais m’entraîner, la flamme n’était pas là. Aux Jeux olympiques, je n’ai même pas fait la finale du 100 mètres », a-t-il raconté au microphone de Sophie Durocher.
Bruni Surin estime également que les spectateurs imposent beaucoup de pression aux sportifs et qu’ils ont aussi leur réflexion à faire.
«Aller au Canadien de Montréal, ce n’est pas donné, mais tu payes pour aller voir un spectacle, mais personne ne va aller payer un spectacle pour que ce soit poche! Oui, les athlètes sont payés des millions, mais c’est extrêmement lourd.»