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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Cardinal Ouellet: «Le respect des victimes, on se demande où il est», dit un avocat

Photo d'archives Jean-François Desgagnés
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Agence QMI

2022-08-17T18:16:59Z
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L’un des avocats responsables de l’action collective à l’encontre du diocèse de Québec pour des allégations d’agressions, dont une qui vise le cardinal Ouellet, a déploré le silence de l’Église face aux accusations. 

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«Si [l’Église] est ébranlée, elle ne le démontre pas beaucoup», a soutenu Me Alain Arsenault, avocat au cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats, au micro de QUB radio, mercredi.

Rappelons que l’action collective qui vise le diocèse regroupe jusqu’à présent 101 victimes qui dénoncent des agressions réalisées par environ 88 prêtres.

Il a notamment déploré le manque de commentaires de l’institution depuis la sortie de l’action collective, mardi, mais aussi lors de plusieurs tentatives de contact de certaines victimes directement auprès du Vatican.

«Le respect des victimes on se demande où il est», a avancé Me Arsenault. «Depuis qu’on fait les actions collectives contre les organisations religieuses ça nous est arrivé peut-être une ou deux fois [qu’on ait des retours] et on a environ 1500 victimes dans nos dossiers.»

L’avocat ne s’est d’ailleurs pas dit surpris de l’apparition du nom du cardinal Ouellet dans ce dossier.

«Ça touche tellement de prêtres et c’est des gens de pouvoir, il ne faut pas l’oublier. [...] La caractéristique première des gens de pouvoir est trop souvent d’abuser de leur pouvoir», a-t-il rappelé.

Me Arsenault a indiqué que la question de la compensation aux victimes fera partie des négociations qui s’entameront en septembre prochain. Il a toutefois d’ores et déjà fait valoir qu’il ne croit pas à l’argument de l’Église qui affirme que ses caisses sont vides.

«Si l’Église oublie où est leur argent, je peux les aider à les retracer. [...] C’est un show de boucane prééminent à une négociation. [...] L’argent, ils en ont en masse. Ce n’est pas un problème», a-t-il lâché.

Il a tout de même affirmé que les victimes restent optimistes et que la dénonciation est le premier pas vers la guérison. «Certains ne pourront jamais guérir, mais embarquer dans un processus, c’est libérateur.»

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