«Capitaine America: le meilleur des mondes»: Marvel peut-il éviter la controverse?

Isabelle Hontebeyrie
Un Capitaine America noir, un Falcon latino, une femme responsable de la sécurité du président et un chef d’État américain qui se transforme en Hulk rouge. Et Anthony Mackie ayant déjà mis les pieds dans le plat, le studio qui appartient à Disney sera-t-il capable de ne pas générer de querelles?
Nous sommes à Rome, le 28 janvier dernier. Anthony Mackie est sur scène et répond aux questions des journalistes à propos de Capitaine America: le meilleur des mondes. «Pour moi, Capitaine America représente énormément de choses différentes et je ne pense pas que le terme “Amérique” en fasse partie», lance-t-il. La phrase fait l’effet d’une bombe auprès de certaines personnes.

L’acteur de 46 ans rétropédale. «Je suis un Américain fier et prendre le bouclier d’un héros comme CAP est l’honneur d’une vie», insiste-t-il. Mais la controverse ne s’arrête pas là, car Anthony Mackie pousse aussi un coup de gueule dans son entrevue au magazine britannique Esquire. «J’espère qu’en tant que pays, nous en avons assez de toutes les joutes politiques. Allons simplement au cinéma et détendons-nous», souligne-t-il. Et il ajoute, en faisant référence au président incarné par Harrison Ford et qui se transforme en Hulk rouge: «Nous aurions pu mettre ce salopard en jaune et ça aurait été un problème.»
Ça va bien...
Le 3 février, les médias nord-américains, dont l’Agence QMI, sont invités à une conférence de presse pour la sortie de Capitaine America: le meilleur des mondes.
«J’espère que le Hulk rouge pourra revenir. J’espère qu’il y aura une histoire dans laquelle il pourra devenir autre chose que ça. Je pense que nous avons la capacité de changer de forme entre Hulkness et l’humanité, mais ce n’est vraiment pas mon domaine», nous a indiqué Harrison Ford, l’acteur endossant le personnage de Thunderbolt Ross, le président des États-Unis.

Dans ce nouvel opus, Sam Wilson (Anthony Mackie) reprend le rôle de Capitaine America, sans toutefois posséder ses pouvoirs, ce qu’il compense en utilisant le bouclier et le costume ailé en vibrantium. Cap, aidé de Joaquin Torres (Danny Ramirez), nouveau Falcon, se retrouve rapidement mêlé à une conspiration internationale.
«Avec ce film, dit Julius Onah, le réalisateur, nous voulons cimenter Sam Wilson comme notre nouveau Capitaine America. Et son superpouvoir est l’empathie, et je veux que les spectateurs ressortent des salles avec cette idée inspirante de l’empathie.»
Pas un mot, donc, sur la controverse.

Pour Anthony Mackie, «il est tout aussi important pour des enfants noirs de voir un Capitaine America noir que pour des enfants blancs. Quand je grandissais, mon héros préféré était vert. Et il n’était aucunement question de race, c’était une question de faire le bien. Et c’est important pour tous les enfants d’avoir un modèle, quel que soit son aspect physique».
Giancarlo Esposito, qui tient le rôle de Sidewinder, a indiqué: «Dans la vie, mon but est d’être au service des autres. Le film reflète les préoccupations des gens, ce qu’ils recherchent dans la vie. Quand je regarde Sam Wilson, je vois quelqu’un que j’ai envie de suivre. Et dans le monde d’aujourd’hui, nous voulons suivre quelqu’un qui est au service des autres.»
Capitaine America: le meilleur des mondes déboule dans les salles obscures dès le 14 février.