Candidate au PLQ après avoir approché la CAQ


Patrick Bellerose
Après avoir tenté de devenir candidate caquiste, Virginie Dufour se présentera finalement sous la bannière libérale dans Mille-Îles, à Laval. Les propos de François Legault sur l’immigration, dit-elle, l’ont convaincue de changer de parti.
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L’ex-conseillère municipale à la Ville de Laval l’a annoncé d’emblée, au moment de se déclarer candidate pour le Parti libéral du Québec en juin dernier : elle a fait des démarches pour porter les couleurs de la Coalition avenir Québec.
Elle a fait une première approche après la fin de son mandat au niveau municipal, en novembre dernier. Puis, en février, Mme Dufour a rempli des documents à la demande du parti afin d’amorcer le processus de sélection pour devenir candidate.
Mais au printemps, après avoir été approchée par les libéraux pendant un voyage au Chili, Mme Dufour dit avoir été outrée des propos du premier ministre François Legault sur l’immigration.
À ce moment-là, M. Legault soutenait notamment que le Québec ne peut accueillir un plus grand nombre de nouveaux arrivants, en raison du défi d’intégration à la langue française.
La CAQ n’a pas souhaité commenter les affirmations de Mme Dufour.
Une « Louisiane »
« Je n’ai vraiment pas regretté mon choix parce que, par la suite, j’ai entendu des choses sur la louisianisation du Québec », souligne Virginie Dufour en entrevue, en rappelant que M. Legault disait craindre que le Québec devienne une « Louisiane » s’il n’obtient pas les pleins pouvoirs en immigration. Elle n’a pas non plus digéré les propos du premier ministre sur l’« anecdote » que représenterait l’intégration du député libéral d’origine colombienne Saul Polo, un ami personnel.
S’ajoute à cela la réforme de la loi 101, dénoncée par la candidate. Ces politiques de la CAQ risquent d’empirer la pénurie de main-d’œuvre, alors que l’Ontario voisine est prête à accueillir les travailleurs issus de l’immigration, estime-t-elle. « Nous, notre immigration risque de quitter, et ça, ça me fait peur », affirme Mme Dufour.
Environnement
La candidate libérale dit également avoir été déçue du bilan de la CAQ en environnement, qui était pourtant déjà bien connu lorsqu’elle a approché la formation.
Elle cite notamment les explications du ministre François Bonnardel en faveur du 3e lien. « Je n’aurais pas pu aller au lutrin pour défendre ça », dit-elle.
À une échelle plus locale, Mme Dufour dénonce également la possible destruction de milieux humides, avec l’aval de Québec, dans le cadre d’un projet de développement dans Fabreville.
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