Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

«Je me sens libre»

Jonathan Drouin livre la marchandise au centre depuis son retour au jeu

L’attaquant Anthony Cirelli s’est assuré de surveiller étroitement Jonathan Drouin, samedi dernier, lors du passage du Lightning de Tampa Bay au Centre Bell.
L’attaquant Anthony Cirelli s’est assuré de surveiller étroitement Jonathan Drouin, samedi dernier, lors du passage du Lightning de Tampa Bay au Centre Bell. Photo AFP
Partager
Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-12-21T00:07:18Z
2022-12-21T03:02:43Z
Partager

TEMPE, Arizona | Jonathan Drouin semble avoir des ailes sur la patinoire depuis son retour au jeu. L’attaquant prouve qu’il peut encore donner un bon coup de main au Canadien. 

• À lire aussi: Le CH met fin à sa série de défaites

Au cours des quatre derniers matchs, il n’a obtenu qu’une mention d’assistance. Par contre, lorsqu’on analyse son jeu de plus près, le Québécois fait plusieurs choses sur la patinoire qui n’apparaissent pas sur la feuille de pointage. 

En raison de la blessure de Sean Monahan, Martin St-Louis a décidé de le replacer au centre. Drouin semble vouloir profiter de cette occasion. On le sent plus engagé et plus confiant. 

Une chaise dans laquelle il n’était pas à l’aise plus tôt dans sa carrière. 

« J’ai plus d’expérience, a souligné Jonathan Drouin. À ma première année à Montréal, j’avais eu de la difficulté au centre. J’ai appris de cela. Je suis plus à l’aise au cercle des mises en jeu [taux de réussite de 60 % contre les Coyotes]. Ça m’aide mentalement lorsque ça va bien dans cet aspect. 

« Je me sens libre. Je peux utiliser mon patin en plein centre de la glace avec mes ailiers de chaque côté. »

Publicité

Son rendement actuel donne des options intéressantes à l’entraîneur-chef du Canadien. Ça lui a notamment permis de réunir Kirby Dach à Nick Suzuki et Cole Caufield en troisième période lundi. 

« Dach est un excellent joueur de hockey qu’il joue au centre ou à l’aile, a mentionné Martin St-Louis. Qu’est-ce qui nous aide à le garder à l’aile, c’est le jeu de Jonathan depuis qu’il est revenu. 

« Il est très à l’aise au centre. Il joue avec beaucoup de confiance et d’explosion sur la glace. Ça nous aide à gérer d’autres choses. »

Durant le mois où il a été à l’écart du jeu en raison d’une blessure, il a pris le soin de regarder quelques matchs sur la passerelle avec ses coéquipiers. 

« Ça te rafraîchit sur le rythme d’un match. Tu penses que tu n’as pas de temps, mais tu en as plus que tu ne le crois. Même chose pour l’espace sur la patinoire. Ça peut vraiment t’aider. »

Bien dans sa tête 

Ce qui est frappant chez Drouin, c’est son attitude. Lorsqu’il rencontre les journalistes, il est détendu et souriant même lorsque ça va moins bien sur la patinoire. 

« Le fait que je me sente bien, ça se reflète dans mon jeu », a mentionné Drouin. 

L’esprit d’équipe qui anime le vestiaire du Tricolore y est aussi pour quelque chose. 

« Cette année, il y a toujours du positif et des gens de bonne humeur, a expliqué le numéro 27. On a des jeunes qui veulent apprendre et aider l’équipe. On a du plaisir. »

Publicité

À la défense de Slaf 

Lors du match contre les Coyotes, Drouin a posé un geste qui en a surpris plusieurs. Après la mise en échec percutante de Shayne Gostisbehere à l’endroit de Juraj Slafkovsky, l’attaquant est allé à la rencontre du défenseur adverse. 

Il a invité Gostisbehere pour une petite danse au centre de la glace. Toutefois, ça n’est pas allé plus loin. 

« Je n’ai pas vu la mise en échec. J’ai seulement vu Slaf à terre, a raconté Drouin. Pour une fois, il était de ma grosseur. Je me suis déjà battu dans le junior, mais ça n’avait pas été à mon avantage. »

C’est une séquence qui illustre bien l’état d’esprit de Drouin, mais aussi la culture qui est en train de s’installer chez le Canadien.  

Dans le calepin... 

  • Le Canadien a tenu un dernier entraînement au Mullett Arena avant de prendre la direction de Denver. D’ailleurs, on se demandait pourquoi Martin St-Louis avait décidé de ne pas s’entraîner sur la glace de l’Avalanche du Colorado. « Je pense que le sommeil est important. Que tu sois 48, 36 ou 24 heures avant ton match à Denver, ce n’est pas assez long pour t’adapter (à l’altitude) », a souligné l’entraîneur-chef du Canadien.
Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier
  • Les trios et les paires défensives à l’entraînement étaient identiques à ce qu’on a observé lors de la troisième période contre les Coyotes. Jake Allen devrait être devant le filet du Canadien contre l’Avalanche. 
  • On a vu plusieurs chandails aux couleurs du Canadien et d’autres formations de la LNH dans les gradins lors du match de lundi au Mullett Arena. On se serait cru au Centre Bell tellement la foule était du côté du Tricolore. Une scène qu’on voit souvent lors de la visite de la formation montréalaise à Sunrise. 
  • Parlant du hockey à Tempe, on a discuté avec des spectateurs qui étaient au match lundi soir. Un abonnement de saison tourne autour de 10 000 $ US. Ce n’est pas pour toutes les bourses. Toutefois, selon l’avis de ces amateurs, il y aurait moyen de remplir les gradins d’un nouvel amphithéâtre de 15 000 places. 
  • Il faut une petite laine en Arizona depuis quelques jours. Les nuits et les matins sont frais. Ici, ils appellent cela une vague de froid. 
Publicité
Publicité