«Ça nous a beaucoup aidés dans notre deuil»: un nouveau départ en Gaspésie après la mort d'un fils


Félix Desjardins
Quitter Gatineau pour s’installer en Gaspésie a grandement aidé une mère de famille québécoise ayant perdu son fils aux mains du cancer.
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«Ça nous a beaucoup aidés dans notre deuil»: Josée Pelletier et son conjoint ont fait bien plus qu’une transaction immobilière, en 2023, en vendant leur maison dans la métropole de l’Outaouais. Ils s’offraient un départ à neuf, à l’autre extrémité de la province, à Chandler. L'air salin de la côte sud de la Gaspésie allait avoir l’effet d’un baume sur le couple de quinquagénaires, en deuil de leur fils décédé à 30 ans.

«On voulait habiter un endroit plus calme et en nature, relate la femme, aujourd’hui âgée de 61 ans. C’est la plus belle décision qu’on a prise.»
Un coup de cœur

Acquise pour 320 000$, une charmante maison jaune a conquis Josée Pelletier. Le parc immobilier étant particulièrement détérioré en Gaspésie, trouver une demeure entièrement rénovée à un prix raisonnable relevait pratiquement de l’exploit, se souvient-elle.
«Il n’y a vraiment pas beaucoup de maisons comme ça dans la région, explique-t-elle. Il y avait plusieurs maisons entre 250 000$ et 300 000$, mais qui nécessitaient beaucoup d’amour.»
En vendant sa maison précédente, située dans le secteur Hull, pour 499 000$, elle a ainsi pu bénéficier d’un coussin supplémentaire pour faciliter sa transition vers la Gaspésie, où sa belle-famille résidait déjà.
«On avait déjà prévu de prendre notre retraite ici, mais on a devancé le déménagement avec le décès de notre fils, ajoute-t-elle. Il n’a pas vécu dans cette maison, donc je n’ai pas de souvenirs avec lui ici. Ça a beaucoup pesé dans la balance.»
Sérénité
En laissant derrière elle «le stress et les automobiles» de la ville, Josée Pelletier a vu son rythme de vie se transformer. Bien qu’elle avoue s’ennuyer par moments d’avoir accès à une diversité de magasins, elle se voit «faire le reste de sa vie» à Chandler.
«C’est la tranquillité. On prend des marches et on a toujours la vue sur la mer. Les gens qui viennent ici ne veulent plus repartir.»