«C’est frustrant»: des usagers du métro se butent à des portes closes à cause de la grève
Il n’y aura pas de service de métro ni d’autobus hors des heures de pointe jusqu’à mercredi

Anouk Lebel
La première journée de grève des employés d’entretien de la Société de transport de Montréal a causé tout un bordel dans la vie des usagers frustrés d’avoir été laissés en plan.
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«C’est frustrant! Je ne peux rien faire, il faut que j’abandonne tout! Je ne peux aller au travail, je ne peux pas aller m’entraîner», a fustigé David Nguyen.
Le travailleur au centre-ville venait de manquer le dernier métro de la station Longueuil vers 9h30 et envisageait d’attendre le prochain départ vers Montréal... à 14h45.
Il n’était pas le seul. De nombreux usagers s’entassaient devant les portes closes menant au quai, à la recherche d’autres options.

Jusqu’à mercredi, il n’y aura aucun service de métro ni d’autobus en dehors des heures de pointe en raison de la grève des quelque 2400 employés d’entretien de la STM.
Des perturbations sont aussi à prévoir les 12, 16 et 17 juin, quand la fréquence sera réduite de moitié en dehors des heures de pointe. Le service ne sera toutefois pas touché lors du Grand Prix, soit les 13, 14 et 15 juin.

Plans chamboulés
Prise au métro Longueuil lundi matin, Alicia Hernandez n’a pas eu le choix d’annuler son rendez-vous de suivi en oncologie pour une prise de sang.
«Je n’ai pas le temps de me rendre à l’hôpital de Verdun», a expliqué la femme de 69 ans, atteinte d’un cancer.

D’autres ont choisi de se tourner vers des taxis, des Uber ou des BIXI.
«Ce n’était pas mon premier choix parce qu’il pleut», a laissé tomber Lynh Bui, qui venait de se buter à l’entrée fermée du métro Bonaventure.
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La grève a aussi entraîné un peu plus de trafic automobile qu’un lundi habituel.
«Il y avait un peu plus de monde sur le réseau, mais le lundi, c’est toujours plus tranquille à cause des chanceux qui peuvent se prévaloir du télétravail. C’est [mardi] qu’on va le voir et mercredi, ça va être le chaos», a prévenu Frédérique Marie, chroniqueuse au 98,5 et à Radio-Circulation.
Négociations au point mort
Les employés d’entretien du Syndicat du transport de Montréal–CSN dénoncent des reculs dans les conditions de travail.
«J’espère qu’on va être capable de faire comprendre au public que c’est un peu épeurant l’orientation de la STM, en ce moment», a souligné le président du Syndicat du transport de Montréal, Bruno Jeannotte, en entrevue à QUB radio.
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Il dénonce la création d’horaires atypiques de soir, de nuit et de fin de semaine, le déplacement des employés d’une installation à l’autre ainsi que le recours à la sous-traitance.
«Je n’ai pas eu le coup de téléphone depuis la dernière négo le 4 mai. Il n’y a eu aucune approche de la STM», a déploré M. Jeannotte.
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