«Ça fait suer»: Pour la première fois, Kirby Dach revient sur la blessure qui a mis fin à sa saison

Kirby Dach s’était présenté au camp d’entraînement avec les meilleures intentions du monde. À sa première campagne, il avait démontré de bons flashs avant de tomber au combat, à deux occasions, dans la seconde portion du calendrier. L’avenir semblait prometteur.

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Puis, dès le deuxième match, une mise en échec sévère mais légale de Jared Tinordi a mis fin à sa saison, le laissant avec un genou droit en compote. Diagnostic: déchirures du ligament croisé antérieur du ligament médial. 

«Ça fait suer. J’avais connu un bon été, je me sentais bien, j’avais confiance en mon jeu», a déclaré Dach, dimanche matin, dans le cadre de sa première sortie officielle devant les médias.

«J’ai été victime d’un jeu malchanceux. Je n’y peux rien, a-t-il ajouté. Ce n’est pas une bonne sensation de perdre une saison de cette façon. Mais le soleil s’est levé le matin suivant.»

Le soleil s’est levé avec une longue liste d’étapes à suivre avant de pouvoir espérer un retour au jeu. Opération le 31 octobre, déplacement avec mobilité réduite, rééducation, remise en forme. Un processus de huit mois venant annuler, à moins d’une surprise majeure, tout espoir de retour avant le prochain camp.

Depuis quelques jours, l’attaquant de 23 ans saute sur la glace seul, avant ses coéquipiers. Une petite victoire, mais une grosse étape pour son moral.

«Revenir sur la patinoire et avoir du plaisir, même en solitaire, me permet de sentir renaître l’amour pour mon sport», a-t-il indiqué.

Prendre soin du mental

Car, le dommage collatéral d’une pareille mésaventure, une autre dans la carrière de Dach qui avait raté un total de 24 matchs en 2022-2023, c’est qu’il peut affecter drôlement le mental.

Pour apaiser la souffrance de son poulain, Martin St-Louis a choisi de l’impliquer dans les réunions d’entraîneurs, quand vient le temps d’analyser les tendances du prochain adversaire.

«Ça garde son esprit engagé sur les choses que nous travaillons, a expliqué l’entraîneur-chef du Canadien. En l’intégrant dans les séances vidéo, ça peut l’aider à s’améliorer cette année sans avoir ses touches sur la glace.»

«Les jeunes joueurs, ce sont encore des éponges. Il faut continuer de développer leur cerveau de hockey, a poursuivi St-Louis. Quand Kirby regarde le match d’en haut, il est capable de voir de quoi nous parlons. Encore plus que les joueurs sur le banc.»

Un conseiller pour Slafkovsky

Évidemment, le Canadien avait de grandes ambitions pour cette nouvelle saison. On le voyait compléter le premier trio avant de lui offrir, à temps plein, le poste de centre de l’une des deux autres unités offensives de l’équipe.

«C’est sûr que c’est décevant quand tu perds un joueur comme Kirby dès le deuxième match de la saison, a admis St-Louis. Mais tu ne peux pas t’arrêter de temps et temps et te dire "Imagine si on avait Kirby en plus"».

Néanmoins, la question se pose. Cette présence au centre, jumelée à l’éclosion de Juraj Slafkovsky, aurait offert une solide profondeur à l’attaque du Canadien.

Parlant du Slovaque, Dach a révélé récemment dans le balado de Chris Nilan, The Raw Knuckles, qu’il avait offert du soutien à son jeune coéquipier pendant que celui-ci traversait un moment plus creux.

«Je me revois beaucoup en lui, a mentionné Dach. Il est arrivé rapidement. Il y a de grandes attentes sur ses épaules. Ça vient aussi de lui. Il veut démontrer qu’il mérite d’être là.»

À l’image de Slafkovksy, Dach, troisième choix au total lors du repêchage de 2019, a fait le saut dans la LNH à 18 ans.

«J’ai profité de l’aide de plusieurs joueurs à mes débuts à Chicago, a-t-il révélé. Je ne serais pas le joueur que je suis aujourd’hui sans cette aide. J’ai parlé avec Slaf, mais aussi avec Cole (Caufield), Arber (Xhekaj) et JB (Justin Barron). Je veux les aider.»

C’est tout en son honneur. Pour l’instant, ce n’est pas le temps qui lui manque.