«Ça devient très frustrant»: les cônes orange dérangent au centre-ville à l’approche des Fêtes

Anouk Lebel
Le début des achats des Fêtes commence mal pour des commerçants du centre-ville de Montréal qui craignent de perdre des milliers de dollars à cause de la multiplication des chantiers.
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«C’est sûr que tout ce qui est construction, tout ce qui dérange le parking, tout ce qui est trafic, ça va affecter la clientèle», lance Federico Sanchez, responsable de l’hospitalité au restaurant Le Pois Penché, dans le Mille carré doré.
La Commission des services électriques de Montréal a entamé des travaux urgents devant le commerce qui se poursuivront jusqu’au 20 décembre.
Les pertes se chiffreront en milliers, appréhende M. Sanchez.

Les cônes orange s’étendent sur au moins 100 mètres sur le boulevard De Maisonneuve, ce qui affecte la circulation et l’accès au magasin de vêtements voisin.

Résignés
«Ça nous dérange, mais on est aussi conscients qu’il faut faire des travaux», se résigne Guillaume Noël, propriétaire du Bar Dominion, qui a ouvert ses portes cet automne près de la rue Sainte-Catherine quelques rues plus loin.
Il a reçu une compensation de 5000$ de la Ville de Montréal pour les travaux, qui s’étendent jusqu’à son commerce.

Le chantier de la rue Sainte-Catherine, qui sera démantelé d’ici le 18 novembre en prévision des Fêtes, n’est pas celui qui donne le plus de fil à retordre aux commerçants, selon Glenn Castanheira, directeur de la Société de développement commercial du centre-ville de Montréal.
Tout autour, la construction immobilière va bon train. Des immeubles à condos poussent sur les rues Peel et Metcalfe, à côté des grues et des cônes orange.
Cônes orange
«Avoir un chantier, en soi, ce n’est pas la fin du monde, mais quand on exige du contracteur de mettre 200 mètres de cônes orange, ce n’est plus juste un coin de rue qui est touché, c’est trois, quatre. Ça devient très frustrant», souligne M. Casthanheira.

Pour lui, le chantier du Réseau express métropolitain (REM), sur l’avenue McGill College, est l’un de ceux qui entraînent le plus de désagréments.
Il demande à Québec de revoir les normes de signalisation pour mieux s’adapter à la réalité du centre-ville.
«Les dizaines de panneaux détours, les cônes où on peut cacher un enfant, ça n’a pas sa raison d’être», croit-il.
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