C’est un «choix économique» qui a dicté le retour de «La Voix» et la pause de «Star Académie»
Guillaume Picard
C’est un «choix économique» qui a dicté la mise sur pause de Star Académie et le retour de La Voix, en janvier 2026, à l’antenne de TVA et sur TVA+.
C’est un secret de Polichinelle que, dans le contexte avec lequel compose la télé privée, soit une importante chute des revenus publicitaires au profit des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), Groupe TVA peine à faire ses frais avec une émission comme Star Académie, dont les coûts de production sont beaucoup plus importants que ceux de La Voix. Cela s’explique notamment par tous les directs le dimanche soir pour Star Académie et le volet téléréalité, à l’Académie, qui est en activité 24h sur 24, trois mois durant.
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Au cours des dernières semaines, les budgets des deux émissions ont été passés au peigne fin et la décision s’est fait attendre plus longuement qu’à l’habitude, alors qu’il fallait lancer les préauditions.
«Les deux projets étaient sur la table, il y a eu une évaluation des coûts, a confirmé à l’Agence QMI l’animateur de La Voix depuis l’an 1, Charles Lafortune, qui prendra la barre de la 11e saison de la compétition musicale.
«En fin de compte, c’était quel projet peut-on rentabiliser le plus et pour le moins cher. Et La Voix a cet avantage-là: les quatre coachs, jusqu’aux duels, sont maîtres du destin de tout le monde et on peut donc préenregistrer. Ultimement, ça a été un choix économique», a-t-il ajouté.
Charles Lafortune, qui est également producteur et associé chez Pixcom, sait de quoi il en retourne étant donné que sa boîte produit MasterChef Québec. Les tournages de la troisième saison battent leur plein.
«On tourne MasterChef Québec en rafale, ensuite tout est monté par une équipe dédiée qui fait ça d’un trait, donc ça coûte beaucoup moins cher comme ça par rapport à Star Académie, dont la quotidienne est montée chaque jour pendant trois mois», a-t-il expliqué.
Cure minceur pour La Voix
De son côté, Jean-Philippe Dion, qui produit à la fois Star Académie et La Voix, a confirmé lundi que l’édition 2026 de La Voix se fera avec moins de sous.
«Ce qu’on veut, c’est de continuer de faire des projets de qualité dans les nouvelles enveloppes budgétaires. C’est certain que La Voix va être faite un peu en cure minceur, mais on va retrouver tout ce qu’on aime de l’émission. Tout ce qu’on voulait, c’est que le projet démarre pour avoir le meilleur casting possible.»
D’ailleurs, les négociations sont en cours avec les prochains coachs. Certains ont déjà signé leur contrat, et les discussions se poursuivent avec les autres, a révélé Jean-Philippe Dion, qui croit que le gouvernement du Québec devrait par ailleurs revoir son programme de crédits d’impôt pour inclure les téléréalités, un choix logique dans la mesure où l’on tente désespérément d’intéresser les jeunes aux productions d’ici.
«Le travail, en ce moment, c’est surtout de réfléchir à comment faire les choses différemment pour rentrer dans des budgets qui sont plus minces. Ce qui est important, aussi, c’est de se rappeler qu’il y a toute une réflexion sur l’avenir et le financement de la télé. Quand le gouvernement québécois acceptera qu’il puisse y avoir un crédit d’impôt pour la téléréalité, qui est le genre le plus populaire chez les jeunes qu’on cherche à rejoindre, ça va changer la donne. C’est quand même une certaine absurdité dans notre financement. Le jour où ça changera, Star Académie serait tout à fait possible», a mentionné M. Dion.
«Je ne veux pas dire que c’était la dernière édition de Star Académie, en fait on prend une pause qui va être de courte ou de longue durée, on ne le sait pas», a ajouté celui qui animait pour la première fois Star Académie, cet hiver, réalisant ainsi un rêve.
La machine de La Voix est maintenant lancée et «c’est sûr qu’il n’y aura pas de repos», a-t-il poursuivi, rappelant au passage que les candidats peuvent se manifester en ligne en faisant parvenir une vidéo avec leur formulaire d’inscription.
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