L'entraîneur au niveau midget de Rafaël Harvey-Pinard n'est pas surpris de le voir dans la LNH

Jessica Lapinski
Si Rafaël Harvey-Pinard a réussi à atteindre la Ligue nationale et à faire sa place chez le Canadien, c’est que l’attaquant a toujours considéré le hockey «comme un jeu», affirme l’entraîneur qui l’a dirigé au niveau midget AAA.
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En fait, Steve Thériault connaissait «RHP» avant même que le petit joueur ne se joigne aux Élites de Jonquière. Ils faisaient tous deux partie de la même structure de hockey et l’entraîneur se rappelle bien du jeune Rafaël quand il n’était encore qu’un pee-wee.
«Un sport, c’est un jeu, c’est fait pour s’amuser à la base, pointe Thériault en entrevue au Journal. Et chaque fois que Rafaël arrivait à l’aréna, c’était avec le sourire, il disait bonjour aux intervenants.»
«Il ne pensait pas plus loin qu’à jouer au hockey, poursuit-il. Je crois que c’est pour ça, au-delà du talent, qu’il a continué à se développer, à s’améliorer. Si ç’a marché, c’est qu’au quotidien, il venait jouer, tout simplement.»
Fou de la compétition
Thériault, qui est encore ponctuellement en contact avec le joueur du Canadien, se rappelle aussi que l’athlète de 16 ans aimait beaucoup la compétition, même hors des matchs.
«Dans les entraînements, même quand c’en était un de milieu de semaine, au milieu de la saison, il voulait toujours être celui qui marquait le plus de buts, raconte l’entraîneur. Peu importe l’aspect que l’on travaillait, il trouvait le moyen d’emmener ça à un autre niveau en faisant un challenge avec un coéquipier.»
Harvey-Pinard avait d’ailleurs brillé lors de la saison 2015-2016 des Élites, une campagne auréolée notamment du titre de champion du calendrier régulier. «RHP» avait amassé 52 points, dont 18 buts, ce qui avait fait de lui le deuxième meilleur pointeur de l’équipe.
Petit, mais tenace
Cela ne l’avait toutefois pas empêché, comme lors de la séance de repêchage de la LNH, de reculer à l’encan de la LHJMQ, durant lequel il a été repêché en huitième ronde, en raison de son « physique », soulève Thériault.
«C’est plate, mais nous aussi, dans le midget AAA, on l’a retranché à 15 ans. Ce n’est pas parce qu’on ne l’aimait pas. Mais il n’avait pas la même maturité physique qu’il a présentement.»
À ses débuts dans le junior, la nouvelle coqueluche du Canadien mesurait 5 pi 7 po et pesait seulement 140 lb. Depuis, Harvey-Pinard a grandi de deux pouces et il fait osciller le pèse-personne à 181 lb.
Malgré tout, Harvey-Pinard a toujours «gardé le sourire», réitère son ancien entraîneur. «Je ne suis pas surpris de le voir dans la LNH. Quand tu penses à tout ce qu’il a accompli... [...] Il va défoncer chaque porte qu’il a devant lui, juste en se concentrant sur les bonnes choses.»