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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Rafaël Harvey-Pinard: l’art de chasser les doutes

Le tir vif de Rafaël Harvey-Pinard n’a donné aucune chance au gardien Elvis Merzlikins lors de la deuxième période, samedi soir, au Centre Bell.
Le tir vif de Rafaël Harvey-Pinard n’a donné aucune chance au gardien Elvis Merzlikins lors de la deuxième période, samedi soir, au Centre Bell. Photo Reuters
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Photo portrait de Yvon Pedneault

Yvon Pedneault

2023-03-27T04:00:00Z
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Bon, a-t-on besoin de se poser des questions sur le statut de Rafaël Harvey-Pinard en vue de la prochaine saison ?

Déjà, avant cette performance de samedi soir, il avait convaincu les décideurs de l’entreprise que, malgré sa petite taille, il possédait toutes les ressources pour évoluer sur une base régulière dans la Ligue nationale.

Alex Burrows ne tarit pas d’éloges à l’endroit du jeune homme.

L’ex-patineur de la LNH a emprunté le même parcours que Harvey-Pinard pour obtenir la reconnaissance des partisans des Canucks de Vancouver et surtout, des jumeaux Sedin.

Il a gravi les échelons en défiant l’improbable. Il a mis en application ce qu’on lui a enseigné. 

Son sens du devoir a conquis des entraîneurs comme Alain Vigneault, par exemple. Il est venu de nulle part, il a contourné les obstacles.

  • Écoutez le segment sportif de Jean-François Baril via QUB radio :

Harvey-Pinard a profité d’une infirmerie bondée de patineurs pour s’infiltrer dans le vestiaire et il a rapidement gagné la confiance des décideurs et des joueurs ayant un impact dans l’organisation.

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Nick Suzuki apprécie son expérience avec Harvey-Pinard parce qu’il sait très bien que son coéquipier se présente à chaque match, qu’il est conscient de son rôle avec l’équipe, qu’il porte une attention particulière aux petits détails et qu’il applique à la lettre les consignes des entraîneurs.

« Il est intelligent et sait comment réagir face à l’adversité. Parfois, ça ne fonctionne pas toujours, mais qui peut prétendre disputer 82 matchs parfaits », expliquait Burrows, samedi soir.

La bonne attitude

Harvey-Pinard, Mike Matheson, Suzuki, Mike Hoffman, bref, cette équipe a encore une fois plongé le Centre Bell dans une atmosphère de célébration. Pourtant, au classement général, il faudrait tourner la page des statistiques du Journal à l’envers pour voir le Canadien occuper une place parmi les bonnes formations de la division atlantique.

Ce qu’on apprécie de cette équipe, et on l’a répété souvent au cours des derniers mois, c’est l’attitude des patineurs, c’est leur passion pour atteindre les objectifs.

Ils ont réussi par leurs actions, par la détermination à compétitionner à un niveau supérieur, à donner espoir aux amateurs. Les jeunes progressent, ils grandissent dans un processus que Martin St-Louis a instauré avec acharnement. Les vétérans contribuent au développement des nouveaux venus parce qu’ils se plaisent dans le contexte actuel. Parce qu’ils se sentent désirés.

Le dernier segment de matchs avant de ranger les équipements permettra aux dirigeants, à Martin St-Louis et à son groupe d’adjoints, de bien mesurer la portée des enseignements et du programme de développement. 

Déjà, on est conscient que des progrès intéressants ont été réalisés. Surtout dans un contexte où à chaque match, il y avait pratiquement la moitié des effectifs à l’infirmerie.

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Letang avait raison

Si je me souviens bien des propos de Kristopher Letang au sujet de Mike Matheson, il avait déclaré : « J’ai apprécié l’avoir comme partenaire. Ce gars-là est très talentueux et il exploite une rapidité hors du commun. » 

Letang était assurément le meilleur juge pour donner une appréciation du défenseur. Il a joué à ses côtés pendant plusieurs matchs... 

« Faire le ménage »

John Tortorella n’a jamais eu la langue dans sa poche. Tout récemment, invité à commenter quel changement les Flyers devront apporter à leur formation en vue de la prochaine saison, sa réponse a été rapide.

« Tout d’abord, il faudra faire le ménage dans notre propre cour. Pour faire progresser une équipe, il faut avant tout se départir du bois mort et ensuite, il faut savoir les remplacer avec des effectifs pouvant s’acclimater à la culture de l’entreprise. » 

Sans doute que Daniel Brière a prêté une oreille attentive aux propos de son entraîneur... 

Un constat d’échec 

Les deux équipes impliquées dans la transaction la plus spectaculaire de la saison, les Flames de Calgary (Jonathan Huberdeau et MacKenzie Weegar) et les Panthers de la Floride (Matthew Tkachuk), n’ont toujours pas obtenu de laissez-passer pour les séries éliminatoires. 

Si jamais on rate le rendez-vous printanier, devrait-on parler d’un constat d’échec pour les deux organisations ? Peut-être pas. 

Bill Zito, le patron des Panthers, au moment de la transaction, avait déclaré : « Nous faisons peut-être un pas vers l’arrière, mais nous avons consolidé la gestion quotidienne de l’équipe au chapitre du plafond salarial. » 

En d’autres mots, on ne voulait pas consentir un contrat de plusieurs saisons à Huberdeau. À Calgary, c’est une autre histoire. Même s’il le désirait, le DG, Brad Treliving, ne pourrait congédier Darryl Sutter, car il ne possède pas un contrat pour l’an prochain...

Bien en selle

Doit-on s’attendre à plusieurs changements chez les entraîneurs de la Ligue nationale au cours de l’entre-saison ? Absolument pas. 

Seulement trois pilotes n’ont pas de pacte pour l’an prochain : Dallas Eakins avec les Ducks, Peter Laviolette avec les Capitals et Lindy Ruff avec les Devils. 

À Washington, Jeff Halpern alimente déjà les rumeurs pour succéder à Laviolette et, au New Jersey, Ruff, 63 ans, ne veut rien entendre sur la possibilité de prendre sa retraite, au contraire. De toute façon, les Devils ont déjà le remplaçant de Ruff derrière le banc : Andrew Brunette, l’ex-pilote des Panthers...

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