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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Léo Bureau-Blouin témoigne au procès contre la police

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Michael Nguyen | Journal de Montréal

2022-04-05T17:38:30Z
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L’attentat au Métropolis de 2012 a poussé les autorités à améliorer la sécurité lors de rassemblements politiques, a constaté l’ex-leader étudiant Léo Bureau-Blouin au procès de techniciens qui réclament 600 000 $ à la police.

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«Entre 2012 et 2014, la différence, c’est le jour et la nuit. Juste dans les événements partisans de Pauline Marois, il y a eu des détecteurs de métaux et plus de présence policière», a dit M. Bureau-Blouin au palais de justice de Montréal.

Très discret depuis la fin de son mandat de député à l’Assemblée nationale, l’ex-figure de proue du mouvement étudiant est sortie de sa réserve lundi, pour un court témoignage dans un procès civil où le travail des policiers le soir du 4 septembre 2012 est scruté à la loupe.

La soirée électorale avait été marquée par un attentat commis par Richard Henry Bain. Pendant que la nouvelle première ministre, Pauline Marois, célébrait la victoire du Parti Québécois au Métropolis de Montréal, l’assassin avait fait irruption par l’entrée arrière de l’édifice.

Armé jusqu’aux dents, il s’était buté à des techniciens de scène. Bain a tiré un seul coup avant que son arme s’enraye, mais il a pu tuer Denis Blanchette et blesser Dave Courage. II a ensuite démarré un incendie avant de fuir, puis d’être arrêté.

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Police «au loin»

À peine une heure plus tôt, Léo Bureau-Blouin, qui venait d’être élu député pour le PQ, était entré par cette même entrée.

«Il y avait une certaine frénésie, des bénévoles étaient là pour m’accueillir et me donner des informations», a-t-il dit lundi.

Or, sa seule mention d’une présence policière à l’arrière du Métropolis concerne «une voiture de police, au loin».

II s’agit là d’un détail important, puisque les techniciens de scène qui réclament 600 000 $ allèguent que les policiers avaient mal fait leur travail ce soir-là.

«Il y a eu un défaut de sécurité flagrant, les techniciens ont vécu un choc post-traumatique flagrant», a affirmé Me Virginie Dufresne-Lemire, qui représente Audrey Dulong Bérubé, Guillaume Parisien, Jonathan Dubé et Gael Ghiringelli.

Chaleur au PLQ

La police de Montréal ainsi que la Sûreté du Québec nient toutefois avoir commis une faute quelconque qui justifierait de dédommager les quatre techniciens de scène. 

Plusieurs témoins seront entendus ces prochaines semaines, mais déjà, la Ville de Montréal a laissé entendre que les policiers auraient mis davantage de ressources pour protéger les libéraux que les péquistes. Et ce, en raison des nombreuses manifestations étudiantes cette année-là visant les politiques de Jean Charest, qui était à l’époque un libéral.

«La chaleur était entre les étudiants et le Parti libéral du Québec», a affirmé un des avocats de la Ville, en ajoutant qu’on en saura bientôt plus sur «la menace identifiée par la police de Montréal».

Le procès se poursuit toute la semaine, devant le juge Philippe Bélanger.

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