Budget provincial: un accueil «mitigé» pour Marchand

Le maire de Québec se dit «mitigé» à la lecture du budget Girard, qui ne précise pas les sommes que la Ville pourra obtenir dans les domaines qu’il considère comme cruciaux tels le logement et l’itinérance. 

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«Mon indignation va venir si on vient pas donner la part du gâteau qui revient à Québec», a lancé le maire Bruno Marchand, quelques minutes après le discours d’Eric Girard, ministre des Finances. 

«On est dans un accueil mitigé, autour de 5 sur 10.» La Ville va en effet «se battre» pour obtenir des sommes qui, selon lui, sont dues à la capitale. «Je pense qu’on va être bien entendus.»

Pour lui, les 500 logements sociaux par année sont nécessaires, tout comme les sommes en transport collectif ainsi que les montants pour la lutte à l’itinérance. De plus, la question de l’eau potable «reste en plan», a-t-il déploré. 

M. Marchand trouve inconcevable que le budget ne présente pas une section spécifique qui détaille les investissements pour la Capitale-Nationale. «Dans ce budget-là, il n’y a pas ça, et ça manque.»

Une «bonne nouvelle» pour lui, le montant de 15 M$ sur deux ans accordés pour la mobilité durable, qui permettra d’aménager des corridors cyclables, des trottoirs et de mieux déneiger.

Villes déçues

Le président de l’Union des municipalités du Québec et maire de Gaspé, Daniel Côté, est lui aussi resté sur son appétit. Inflation, logement social, lutte aux changements climatiques, les sommes ne sont pas au rendez-vous.

«On voit une diminution du Plan québécois des infrastructures pour les 10 prochaines années au niveau des infrastructures municipales, pendant que le reste du PQI continue de monter. Le palier municipal est de moins en moins présent dans les orientations gouvernementales, ça risque de faire mal à long terme.»

À l’hôtel de ville de Québec, l’opposition officielle se dit déçue. Qualifiant les 15 M$ en mobilité active «d’intéressants», le chef Claude Villeneuve a ajouté que «pour le reste, on n’a à peu près aucune de nos demandes qui sont rencontrée». 

Selon lui, «on n’a pas le signal fort qu’on attendait» pour le logement et l’itinérance. 

Du côté de Lévis, le maire suppléant, Michel Patry, a trouvé bien peu à dire sur le budget. «C’est le budget du gouvernement du Québec.» Devant l’absence d’avancées pour le troisième lien, la Ville continue de militer en faveur, mais pour l’instant, «on attend». 

Avec la collaboration de Taïeb Moalla