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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Bûcheronnage sportif: elle n’avait jamais touché à une hache avant d’arriver à l’Université McGill

Stéphanie Naud lors de l'épreuve de la hache verticale aux Championnats canadiens de bûcheronnage sportif STIHL Timbersports, à Chiiliwack, en Colombie-Britannique, en août 2023.
Stéphanie Naud lors de l'épreuve de la hache verticale aux Championnats canadiens de bûcheronnage sportif STIHL Timbersports, à Chiiliwack, en Colombie-Britannique, en août 2023. Photo fournie par Kayla Roy, STIHL TIMBERSPORTS
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Mylène Richard

2023-10-01T05:00:00Z
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Même si elle a grandi sur une ferme, Stéphanie Naud, n’avait jamais touché à une hache ou à une scie avant d’étudier au campus Macdonald de l’Université McGill, à Sainte-Anne-de-Bellevue, sur l’île de Montréal.

• À lire aussi: Bûcheronnage sportif : un record du monde inusité pour une Québécoise

« J’ai fait partie d’équipes de volleyball, de basketball, de flag football et d’athlétisme au secondaire. J’ai toujours été une sportive de nature, raconte Naud. Je voulais rejoindre une équipe au cégep ou à l’université et les choix n’étaient pas très nombreux. J’ai appris qu’il y avait un club interuniversitaire de bûcheronnage, le seul au Québec. J’étais intriguée et je suis allée faire les essais. »

Cette discipline répondait à plusieurs de ses intérêts, dont l’entraînement, le plein air et le travail manuel. Pas surprenant que la détentrice d’une technique en gestion agricole, d’un baccalauréat en agroéconomie et d’une maîtrise en science animale ait passé neuf ans sur le campus. Après cinq années comme athlète, elle a été entraîneuse de l’équipe de lumberjack de McGill. 

« C’est un sport très technique, poursuit-elle. Je suis une personne assez compétitive, mais avec moi-même. Je veux tout le temps me prouver pour dépasser mes limites. J’aime que ce soit un sport individuel : il n’y a personne qui dépend de toi. Si jamais ça va mal, tu peux juste être fâchée contre toi, et il n’y a pas de conséquence sur les autres. » 

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L’adrénaline

Le bûcheronnage sportif apporte aussi son lot d’émotions fortes. Il suffit de voir à quelle vitesse les athlètes s’exécutent avec leurs outils affûtés.

« Même si on a de bons équipements de protection, il y a un petit rush d’adrénaline qui vient avec le fait de manipuler des objets aussi coupants, aussi rapidement », confirme Naud. 

Le bûcheronnage sportif c’est du sérieux. L’Estrienne de 28 ans ne fait pas que s’exercer avec une hache et une scie, elle suit un programme complet avec l’objectif de maintenir un bon cardio et une excellente forme physique. Elle s’adonne à la course à pied et à des entraînements musculaires. 

Deux emplois, presque trois

Avec un emploi du temps chargé, la conseillère en gestion agricole doit faire preuve de discipline afin de trouver le temps de s’entraîner. En plus de son travail à temps plein, elle cultive du foin et aide son copain sur sa ferme laitière.

« Je viens de faire 1100 petites balles carrées que j’ai cordées à la main dans les voitures. Ça tient en forme. Ça pèse entre 45-50 lb ! » assure celle qui ne fait pas ça pour l’argent, puisque les bourses permettent de payer les dépenses liées au transport, à l’hébergement et à l’équipement. 

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