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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Brésil: Bolsonaro entendu par la police au sujet de son fils

AFP
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2025-06-06T02:36:40Z
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L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro a été auditionné jeudi par la police dans le cadre d’une enquête contre l’un de ses fils, soupçonné d’avoir demandé au gouvernement Trump de sanctionner de hauts fonctionnaires brésiliens en invoquant la supposée persécution de son père. 

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L’ancien chef de l’État s’est présenté au siège de la police fédérale à Brasilia dans l’après-midi, une audition intervenue quelques jours avant sa comparution devant la Cour suprême pour projet présumé de coup d’État dans le but de se maintenir au pouvoir, quel que soit le résultat de l’élection d’octobre 2022.

Il avait finalement perdu cette élection face au président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Jair Bolsonaro encourt jusqu’à 40 ans de prison.

Après son audition, l’ancien chef de l’État a dit à la presse qu’il répondrait « sans aucun problème » la semaine prochaine aux questions de la Cour suprême. « C’est une excellente idée (...), je suis très heureux d’avoir l’occasion de clarifier ce qui s’est passé », a-t-il affirmé.

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Jair Bolsonaro a également indiqué avoir transféré « de l’argent légal, propre », à hauteur de deux millions de réais (environ 358 000 dollars) à son fils Eduardo. Le financement de mon fils n’est destiné à aucun acte illégal », a-t-il dit, assurant que celui-ci travaille « pour la démocratie au Brésil ».

Inéligible jusqu’en 2030 pour ses attaques sans preuve contre les urnes électroniques utilisées au Brésil, Jair Bolsonaro, 70 ans, espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle l’an prochain.

Son fils Eduardo est pressenti pour être candidat à sa place si l’inéligibilité est maintenue.

Il a déménagé à Washington en février, se mettant temporairement en retrait de son mandat de député pour mener une intense campagne de soutien à son père auprès du gouvernement américain.

Le juge de la Cour suprême fédérale Alexandre de Moraes a décidé d’ouvrir une enquête contre l’élu de 40 ans pour obstruction présumée à l’enquête visant l’ex-président.

Le parquet soupçonne le troisième fils Bolsonaro de « menaces » à l’encontre de procureurs, de policiers et de juges, dont M. Moraes lui-même.

Il accuse le député d’avoir publié des messages au « ton manifestement intimidant » envers « les agents publics, d’enquête et d’accusation, ainsi qu’envers les juges du procès pénal » visant Jair Bolsonaro. Et d’avoir demandé des sanctions telles que le retrait de visa pour les États-Unis, le gel des biens de responsables brésiliens et l’interdiction d’établir des relations commerciales avec tout Américain.

En mai, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a estimé « fort possible » que Washington sanctionne Alexandre de Moraes.

Les États-Unis ont ensuite annoncé des restrictions de visas à l’encontre de responsables étrangers qui « censurent » les Américains sur les réseaux sociaux, sans citer nommément le magistrat.

Le juge Moraes, chargé du procès contre l’ex-président pour tentative de coup d’État, est considéré comme l’ennemi numéro un du camp Bolsonaro.

Fer de lance de la lutte contre la désinformation au Brésil, il a ordonné la suppression de plusieurs comptes d’influents bolsonaristes sur les réseaux sociaux.

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