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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Boycottage diplomatique des JO: un «minimum» qui fait mal

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Raphaël Pirro | Agence QMI

2021-12-09T10:00:00Z
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Le Canada n’enverra aucun représentant diplomatique aux Jeux olympiques de Pékin en février, a confirmé Justin Trudeau mercredi, après des mois de tergiversations.

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Une décision qui, selon Guy Saint-Jacques, ancien ambassadeur en Chine, tombe sous le sens.

«Le Canada n’avait pas beaucoup d’options», a-t-il déclaré en entrevue. Le pays aurait été «très critiqué» s’il n’était pas allé de l’avant, surtout par ceux qui lui ont prêté main-forte dans le dossier des deux Michael, comme les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie.

Ceux-ci ont tous annoncé un boycottage diplomatique cette semaine.

«Un minimum» qui fait mal  

M. Saint-Jacques estime que, si la réponse du Canada et des États-Unis est un «minimum», elle ne manquera pas de faire «perdre la face» à la Chine et à son dirigeant Xi Jinping, qui aurait aimé profiter de l’événement pour vanter son pays auprès d’un parquet international prestigieux.

L’ex-ambassadeur, à l’instar du Parti conservateur et du Bloc québécois, demandait dès l’année dernière un report des Jeux, le temps de laisser une équipe internationale d’observation mener une enquête à Xinjiang et une autre pour connaître l’origine de la COVID-19, sous menace de déplacer les Jeux ailleurs dans le monde.

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«C’est un pas qui a été franchi par le Canada. Cependant, ce pas-là aurait dû être franchi depuis belle lurette», a lancé le bloquiste Alexis Brunelle-Duceppe, impliqué de près dans le dossier ouïghour.

La part des choses  

Le Comité olympique canadien (COC) a dit «comprendre et respecter la décision». «Nous reconnaissons aussi comment cette annonce établit une importante distinction entre la participation des athlètes et celle des représentants du gouvernement aux Jeux.»

Adam van Koeverden, ancien porte-drapeau olympique du Canada devenu député libéral, abonde dans le même sens.

«Je crois qu’ils reconnaissent que la politique est une chose, mais que le sport, c’est leur job. Je laisse le soin aux athlètes eux-mêmes [de savoir] comment se sentir par rapport à ça», a-t-il dit, ajoutant que la décision était la meilleure manière pour leur permettre de réaliser leurs rêves.

La sécurité avant tout  

M. Trudeau a assuré que «tout sera fait par le Canada et nos alliés» pour que les athlètes puissent se «concentrer sur une chose seulement, c’est-à-dire bien représenter le Canada et gagner».

Pour la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, le respect de la sécurité des athlètes canadiens est «dans l’intérêt» de la Chine.

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