Boxe: Quand ton premier entraîneur à 30 ans est Marc Ramsay

SHAWINIGAN | Avant son arrivée à Montréal, Mehmet Unal n’avait jamais vraiment été conseillé par un spécialiste de la boxe. Laissé à lui-même, il a néanmoins réussi à participer notamment aux Jeux olympiques.

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«J’essayais de tout gérer seul, je devais tout planifier, a-t-il expliqué en conférence de presse à Shawinigan. Maintenant, je n’ai pas besoin de prévoir mes entraînements. Mes entraîneurs organisent tout pour moi et je peux enfin me concentrer sur mon travail, ma technique, ma défensive. C’est vraiment extraordinaire.»

Malgré l’inexpérience, le Turc de 31 ans s’est qualifié pour les Jeux de Rio, en 2016. Au Brésil, il a perdu au deuxième tour chez les mi-lourds (81 kg) face au Cubain Julio Cesar la Cruz, futur médaillé d’or. Unal a ainsi terminé à égalité au neuvième rang. Pas trop mal pour un boxeur sans entraîneur.

«C’est une des raisons pourquoi je me suis intéressé à son dossier, a expliqué son coach, Marc Ramsay. Je le voyais au niveau amateur international qu’il était très performant, mais qu’il ne semblait pas très encadré. Ça me disait qu’il avait un niveau de potentiel plus élevé que ça si on lui donnait tout le support et les outils dont il a besoin pour performer.»

Jusqu’à présent, celui qui a grandi à Trois-Rivières ne s’est pas trompé. Unal est invaincu en neuf combats professionnels, gagnant sept d’entre eux par knock-out.

Évolution express

L’ancien adepte du kickboxing en sera déjà à son sixième duel en sol québécois en neuf mois. Le 25 mai, à Shawinigan, en sous-carte à Christian Mbilli, il devrait affronter «un adversaire qui s’est déjà prouvé à l’international», selon Ramsay, à l’occasion de son premier choc de 10 rounds.

«Il a un âge plus avancé alors on ne peut pas prendre notre temps tant que ça, a convenu le directeur du développement chez Eye of the Tiger (EOTTM). Il est arrivé en même temps que le Colombien Jhon Orobio [7-0, 7 K.-O.], et Orobio est encore sur des combats de six rounds. On prend plus notre temps parce qu’il a 20 ans. C’est plus corsé pour Mehmet, plus express comme évolution, mais pour l’instant, il répond très bien.»

Un fan-club

Le prochain rival de Unal n’a pas encore été dévoilé, mais le clan d’EOTTM démontre une belle confiance en ce boxeur axé sur l’offensive.

Même son de cloche du côté de sa copine, Marie-Claude Poulin.

«Il s’entraîne tellement fort et il est en contrôle de ses moyens. S’il arrive quoi que ce soit, je vais être là pour le supporter, a-t-elle mentionné. C’est certain que c’est challengeant, mais la majorité de ses combats ont duré moins de deux minutes, alors quand il réussit à mettre l’autre knock-out, c’est une bonne nouvelle. Toute ma famille est là, on se fait des pancartes, il y a une belle gang qui le supporte et qui me supporte aussi dans les estrades!»