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L'article provient de Salut Bonjour
Santé

Boucar Diouf alerte sur l’anxiété d’exclusion chez les jeunes à l’ère des réseaux sociaux

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Équipe Salut Bonjour

2025-10-20T13:50:00Z
2025-10-20T19:08:42Z
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Alors que l’intimidation en ligne gagne du terrain, Boucar Diouf tire la sonnette d’alarme. Invité à Salut Bonjour, l’humoriste et biologiste a expliqué pourquoi l’anxiété d’exclusion est aujourd’hui un enjeu majeur pour les adolescents hyperconnectés.

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L’anxiété, une réaction humaine... mais décuplée par les écrans

Dans son plus récent livre Déconnecter : pour se rebrancher aux racines de notre humanité, Boucar Diouf invite à réfléchir à notre rapport aux écrans. Selon lui, l’anxiété n’est pas un mal en soi : « C’est un système d’alarme qui a sauvé nos ancêtres chasseurs-cueilleurs », explique-t-il. Cette peur du danger permettait autrefois d’anticiper les menaces.

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Mais à l’ère numérique, cette réaction naturelle se transforme. « Quand un humain est exclu d’un groupe, il ressent une douleur réelle. Notre bonheur dépend du lien avec les autres », rappelle Boucar. Être rejeté, même virtuellement, active les mêmes zones du cerveau que la douleur physique. D’où cette détresse que vivent plusieurs jeunes lorsqu’ils sont ignorés, ridiculisés ou bloqués sur les réseaux sociaux.

Des prédateurs numériques et une anxiété amplifiée

Pour Boucar, le parallèle avec le monde animal est frappant. « Chez les chimpanzés, lorsqu’un individu est exclu, c’est un drame social », illustre-t-il. Et comme nos ancêtres craignaient les prédateurs lorsqu’ils étaient isolés, les jeunes d’aujourd’hui affrontent de nouveaux dangers : ceux qui se cachent derrière leurs écrans. « Avec ton cellulaire, tu peux littéralement amener ton prédateur dans ta chambre. Et la meute peut suivre. »

Face à cette réalité, Boucar propose des actions concrètes: renforcer l’éducation à la citoyenneté numérique, créer des comités de vigilance dans les écoles et instaurer des mécanismes de dénonciation anonyme. « Enlever les cellulaires en classe, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Il faut de vraies conséquences pour les intimidateurs », conclut-il.

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