Boom de l’humour «open mic» à Québec: «De plus en plus d’humoristes vont naître à Québec», se réjouit Juste pour rire


Cédric Bélanger
La multiplication des soirées d’humour à Québec réjouit les organisateurs des festivals Juste pour rire de Québec et Montréal, qui y voient une pépinière de potentiels nouveaux talents.
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«Il n’y en aura jamais assez. Tant mieux si la scène locale peut prendre de l’ampleur. [...] C’est une bonne nouvelle, ça fait en sorte que de plus en plus d’humoristes intéressants vont naître à Québec», dit Josée Charland, cheffe, programmation et talent au sein du groupe Juste pour divertir (anciennement ComediHa!).

Elle n’y voit que du positif, surtout pour les aspirants comiques.
«Quand tu es un jeune humoriste amateur qui veut jouer et qui habite Québec, c’est un peu difficile quand il y a seulement une ou deux soirées. Les gens étaient obligés d’aller à Montréal pour pouvoir roder leur matériel.»
Le charisme d’abord
Il y a deux chemins plus fréquentés pour se faire remarquer en humour, explique Josée Charland: l’improvisation et les soirées «open mic».

Ce qu’elle remarque chez un candidat d'abord? La présence sur scène. Elle affirme qu’on peut rapidement déceler si un amateur a le potentiel de passer professionnel.
«Les textes, ce n’est pas nécessairement ça qui importe, ça va arriver plus tard, mais on veut voir le charisme, l’aisance, si l’artiste a un certain sens du timing.»
Relève abondante
D’une soirée pour amateurs à une apparition dans un des galas de Juste pour rire, il y a un pas qui a déjà été franchi. Josée Charland donne l’exemple de Jean-Michel Martel, qui est «arrivé par les soirées “open mic” à Québec.»

Elle mentionne aussi des noms comme Alex Lapointe ou Steve Biko. Le chemin est donc tracé.
D’autres suivront parce que la relève est abondante. Une carrière en humour, ça demeure un rêve pour beaucoup de gens.
«Ça ne s’essouffle pas et je trouve beau que les jeunes aujourd’hui n’attendent plus de se faire remarquer par un producteur. Ils vont créer leur propre soirée et/ou utiliser les réseaux sociaux. Ils ont compris ça. Est-ce que le marché est saturé? On pense que oui, mais chaque année, il y a des noms qui nous prouvent le contraire. Ça fait en sorte que les meilleurs sortent du lot», conclut Mme Charland.