Bianca Andreescu ne «veut plus perdre de temps»
Mylène Richard
À 25 ans, Bianca Andreescu sent que l’horloge tourne et elle souhaite faire sa place parmi les jeunes joueuses talentueuses qui excellent sur le circuit de la WTA.
• À lire aussi: Bianca Andreescu inspirée par une finaliste à Wimbledon
«Je ne veux plus perdre de temps. Je vais tout faire à l’extérieur du terrain pour éviter les blessures parce que c’est ce qui m’a ralentie, même si je dois manger juste des légumes... peut-être pas jusque-là!» a lancé en ricanant Andreescu en visioconférence, jeudi.
«Je veux vraiment retourner au sommet, je le souhaite sincèrement», a poursuivi l’ancienne quatrième raquette mondiale.
Mais ce n’est pas une fin en soi. Andreescu a changé sa manière d’aborder les matchs. Elle ne veut plus se mettre de pression pour gagner ou améliorer son classement. Elle se concentre sur sa préparation, son jeu, son processus.
«Dernière chance»
L’ex-championne des Internationaux de tennis des États-Unis en 2019 ne l’a pas eu facile depuis. Les problèmes physiques et mentaux se sont enchaînés.
Encore récemment, en raison de blessures et d’une appendicite, elle a été inactive durant six mois, amorçant seulement sa saison en avril.
Lors d’un entretien avec Tennis Canada, Andreescu avait même évoqué qu’il pourrait d’ailleurs s’agir de sa «dernière chance».
«Ça sonnait dramatique quand je l’ai dit», a admis l’Ontarienne, qui a déjà eu l’impression que «son corps la laissait tomber».
«Je vois toutes ces jeunes sur le circuit, a-t-elle souligné. Je sais que je suis encore jeune, mais je suis chez les professionnelles depuis six ans déjà, même si ça semble faire plutôt 15 ans!»
Consciente qu’il est plus difficile pour le corps de récupérer en vieillissant, «Bibi» a décidé à l’automne, d’une part, de cesser de boire de l’alcool et, d’autre part, de consommer moins de gluten et de produits laitiers.
«Ça me permet de rester concentrée sur mon jeu, d’avoir de bonnes routines, de bien dormir, de récupérer. Je ne dirais pas que je n’ai jamais mis autant d’efforts, mais pas à ce niveau. Jusqu’ici, je n’ai pas eu d’autres problèmes», a-t-elle constaté.
Au sommet de sa forme
Ayant glissé au 146e rang mondial, Andreescu a vu son parcours prendre fin au deuxième tour des qualifications tant à Roland-Garros qu’à Wimbledon, une situation inhabituelle pour elle.
Heureusement, à Montréal, elle a obtenu un laissez-passer pour le tableau principal de l’Omnium Banque Nationale, qui s’amorcera dans deux semaines.
En commençant sa campagne seulement en avril, Andreescu avait pour objectif d’arriver au sommet de sa forme pour la saison sur le dur, une surface qu’elle affectionne, mais sur laquelle elle n’a pas joué depuis octobre.
«Je me sens bien depuis quelques semaines, même si les résultats ne sont peut-être pas au rendez-vous. Je pense que mon jeu s’améliore.»
C’est donc une Bianca motivée qui se présentera à Montréal, où sa dernière victoire remonte à 2021.