Béryl en Jamaïque: des Québécois prêts à affronter l’œil de l’ouragan

Alors que des vacanciers se démènent pour fuir la Jamaïque, une Québécoise et sa famille se disent prêtes à affronter l’œil de l’ouragan Béryl qui doit balayer sa ville mercredi.

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«On ne savait pas qu’on était dans la trajectoire de la tempête. On l’a appris, comme plusieurs, mardi matin. Vous entendez sûrement les vagues? On profite de la mer et du calme avant la tempête», lance au bout du fil Marie Imbault, durant un appel avec Le Journal mardi après-midi.

Cette Québécoise de 49 ans et ses trois enfants âgés de moins de 17 ans sont installés depuis plusieurs années à Montego Bay. Cette ville portuaire de la Jamaïque devrait goûter mercredi à l’ouragan classé catégorie 5, soit le niveau le plus élevé, qui a fait au moins quatre morts dans les Antilles.

«C’est dommage parce que les graduations dans les écoles avaient lieu aujourd’hui et demain, mais tout a été annulé. J’ai voulu fêter la fin des examens avec une de mes filles au resto, mais même Burger King n’avait plus de viande pour ses clients», raconte en ricanant M^me Imbault.

«Ne bougez plus»

La mère de famille assure garder son sang-froid, même si Affaires mondiales Canada demande maintenant à tous ces citoyens d’éviter les voyages non essentiels en Jamaïque. Le Centre national américain des ouragans prévoit d’ailleurs des vents «potentiellement mortels» allant jusqu’à 270 km/h à Montego Bay, qui est située dans l’œil de la tempête.

«Les autorités nous ont demandé de ne plus bouger demain, explique Marie Imbault. On a fait des provisions d’eau et de nourriture. On a juste eu de la difficulté à se trouver une lampe de poche, mais on a réussi! On est prêts à rester à l’intérieur toute la journée s’il le faut.» 

M^me Imbault avoue qu’elle ressent déjà les impacts de l’ouragan. Des touristes ont annulé mardi deux locations de logements qui lui appartiennent en Jamaïque. La quarantenaire, qui est aussi guide touristique, a par ailleurs reçu une annulation pour un tour guidé.

«On reçoit plus d’appels de gens inquiets pour nous en ce moment que durant la période des Fêtes! Ce n’est pas notre premier ouragan, ça devrait aller», affirme calmement la mère de famille, les deux pieds dans le sable.

Difficile de rentrer au Québec

Plusieurs voyageurs ont toutefois multiplié les démarches dans les derniers jours afin de pouvoir rentrer plus tôt au pays.

«On a tenté de rejoindre notre agente de voyage, mais c’était le premier juillet hier, c’était fermé, donc on est un petit peu coincés», a témoigné Vicky Provencher, une Québécoise qui se trouve toujours en Jamaïque.

Air Transat a finalement confirmé que trois vols de rapatriement étaient envoyés à Montego Bay mardi soir. Ils devraient tous atterrir à Montréal d’ici mercredi matin.

Peut-on annuler son voyage?

Moscou Côté, président de l’Association des agents de voyages du Québec, indique à LCN que les voyageurs doivent normalement avoir une assurance pour annuler leur périple dans le Sud.

«Il n’est pas possible de le révoquer, sauf si le grossiste annule lui-même le voyage, que le gouvernement du Canada décrète qu’il faut éviter tout voyage non essentiel ou que les pays locaux imposent une situation d’urgence», fait savoir M. Côté.