Bébé abandonné à Trois-Rivières: la mère ignorait qu’elle était enceinte
Agence QMI
La femme qui a abandonné son bébé dans la rue à Trois-Rivières après avoir donné naissance le 1er janvier ne savait pas qu’elle était enceinte, selon un organisme de la région qui lui venait en aide.
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La directrice générale du Centre le havre de Trois-Rivières, Karine Dahan, indique que la dame est connue de leurs services depuis trois ans.
Elle souhaite éviter que des amalgames soient faits trop rapidement avec l’itinérance dans cette histoire.
«La nuance à faire, c'est qu'elle ne savait pas qu'elle était enceinte, indique-t-elle. Un déni de grossesse peut arriver à tout le monde, même à une femme aisée avec un foyer chaleureux et un emploi.»
«Ce qu'il faut voir, ce n'est pas une dame qui a abandonné son enfant, mais plutôt une dame qui a accouché sans le savoir, avec toute la difficulté que cela implique, ajoute-t-elle. Elle était en détresse. C'est une dame qui demande de l'aide, suit ses rendez-vous médicaux et dort au chaud depuis qu'elle est connue de nos services.»
Selon le psychaitre Gilles Chamberland, l'événement semble démontrer que la mère était dans un état mental préoccupant.
«C'est quelqu'un qui n'est même pas capable de comprendre qu'elle vient d'avoir un acouchement. Ça prend quelqu'un d'extrêmement malade, si elle ne comprend pas ça», souligne-t-il.
La dame aurait donné naissance à l'enfant alors qu'elle était fortement intoxiquée, selon des passants.
Des témoins qui ont vu la scène de cet accouchement en pleine rue vers 15h, mercredi dernier, ont pu réchauffer le bébé avant qu’il soit transporté en centre hospitalier.
Il se trouve toujours dans un état critique.
La femme a quant à elle comparu brièvement, mardi matin, depuis sa cellule du centre de détention Leclerc à Laval.
La Couronne a indiqué que d’autres accusations pourraient être portées contre elle en plus de celle d’avoir omis de fournir les choses nécessaires à l’existence du bébé alors qu’il se trouvait dans le besoin.
«Je vais garder tous mes commentaires pour le tribunal. Je n’ai pas administré de preuve encore devant le tribunal alors je ne peux pas vous en dire davantage», indique la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Martine Tessier.
Elle sera de retour en cour le 4 février.
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